L'Expression

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Le dernier «Cadeau» du virus

Trouble-fête. Le père Noël a peur du virus. Dans tous les pays d'Europe et au Canada, les fêtes de fin d'année auront un goût de frustration. Pas de bals populaires. Pas de discothèques. Pas de rassemblements publics comme de coutume à pareille époque. Les vacances d'hiver seront dominées par le confinement ou le couvre- feu. Les mesures de restrictions iront bien au-delà de l'espace public puisque même les réunions familiales seront limitées. Pour l'Allemagne et la Suisse pas plus de 10 personnes à la maison. six personnes en Espagne, en Italie et en Grande-Bretagne. Aucune différence entre Noël qui se passe en famille et le jour de l'An qui réunit des amis. Aux Etats-Unis, le centre de contrôle des maladies conseille de passer les fêtes de fin d'année par des promenades en famille à l'extérieur de la maison et d'utiliser le numérique et se contenter du virtuel pour célé-brer ces fêtes. En France, les églises ne devront accueillir qu'un fidèle sur trois et n'utiliser qu'une rangée sur deux pour la distanciation. En Angleterre, il est même conseillé aux membres d'une même famille d'apporter avec eux leur propre couvert, assiettes et verres. Pour expliquer ces mesures draconiennes, le porte-parole du gouvernement français avance que «ce que nous a montré cette épidémie, c'est qu'elle est sévère, nous n'en maîtrisons pas tous les tenants et les aboutissants (...) L'Europe entière a été prise de court (...) par la force et la rapidité de la deuxième vague». Aux Pays-Bas, la fermeture des bars et restaurants a été prolongée jusqu'au 15 janvier prochain ainsi que les visites familiales réduites à trois personnes. Il faut dire que dans ce pays la hausse des contaminations a bondi de 27% en une semaine. En Suisse, les rassemblements privés à l'intérieur des domiciles sont limités à cinq personnes. Les commerces et autres espaces publics doivent fermer à 19 h et ce jusqu'au 20 janvier prochain. Si tout va bien. Mais paradoxalement, les stations de ski demeurent ouvertes. Ce qui a donné des idées aux Français d'aller passer leurs vacances d'hiver en Suisse. La France qui a décidé la fermeture de ses stations de ski a réagi en agitant l'obligation d'une quarantaine pour les Français qui reviendraient de Suisse. Au Canada où ce sont les provinces qui décident des mesures sanitaires, c'est le grand chahut. Le Québec après avoir levé les mesures de restriction vient de revenir sur sa décision d'autoriser les Québécois de se rassembler lors des fêtes. Dans une autre province, celle du Manitoba, le Premier ministre a appelé ses administrés à ne pas se réunir pendant les fêtes de fin d'année. Il a été jusqu'à dire que «Si vous ne croyez pas que le Covid-19 est réel, alors vous êtes un idiot. Vous devez comprendre que nous sommes tous dans le même sac...Je suis le gars qui vole Noël pour vous protéger, parce que vous devez le faire maintenant, vous devez faire le bon choix parce que l'année prochaine, nous aurons beaucoup à célébrer et nous célébrerons si nous faisons les bons choix cette année». Si le record mondial des contaminations est battu par les Etats-Unis qui comptent 230 000 cas par jour et plus de 2000 décès quotidiennement, c'est l'Italie qui en Europe enregistre le plus de cas avec plus de 700 décès chaque jour. La France qui compte plus de 50 000 morts depuis le début de la pandémie, enregistre actuellement près de 11 000 contaminations par 24 h. Plus de 3 000 malades sont en réanimation. Comme on peut le constater, le monde lutte contre la pandémie en rangs dispersés. Chaque pays se «débrouille» comme il peut. Le président Trump vient même de signer une loi obligeant les producteurs américains de vaccins de satisfaire d'abord les besoins des Etats-Unis avant de penser à servir d'autres pays. Cela nous rappelle les vols des masques sur le tarmac des aéroports au début de la pandémie. Chacun pour soi. Le monde se rappellera de cette année 2020. Une année où un virus invisible surnommé Covid-19 a mis la planète sens dessus dessous. Il a complètement changé le cours normal de la vie. Les gens sont obligés de rester chez eux. De travailler à distance. De se réunir normalement. De sortir masqués. De ne plus se serrer la main encore moins de s'embrasser. Il a séparé les familles. Mis à mal toute l'économie mondiale. Cloué au sol les avions et «enterré» le tourisme international. La liste de ses dégâts est encore longue. De lui, on ne sait pas grand-chose. Ni d'où il vient ni où il va. On croit avoir trouvé un vaccin que seul le temps prouvera s'il est réellement efficace. Il aura sévi jusqu'au dernier jour de l'année en supprimant les réjouissances de la nouvelle année. Personne, aujourd'hui, ne peut dire s'il ne va pas pourrir la vie des humains jusqu'aux fêtes de fin d'année de...2021!

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