L'Expression

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Tirs groupés sur Didier Raoult

L'infectiologue dérange. Son médicament, pas cher, contre le Covid-19, lui vaut aujourd'hui d'être l'objet de plusieurs plaintes. Il est bon de savoir...

Batailles rangées. Il fait l'objet d'une plainte déposée contre lui par le conseil français de l'ordre des médecins. Lui c'est Didier Raoult, professeur en médecine spécialiste des maladies infectieuses. Depuis le début de la pandémie, ces interventions publiques sont très remarquées. Au tout début il conseille l'usage de l'hydroxychloroquine, que tout le monde connaît depuis, comme traitement contre le Covid-19. Un médicament utilisé comme antipaludique depuis 1949 et en rhumatologie depuis fort longtemps si bien qu'il peut être fabriqué en générique et à peu de frais par tous les laboratoires du monde. Est-ce pour cela qu'il a fait l'objet d'attaques virulentes, par d'autres confrères, dès ses premières interventions? Cela semble être le cas. D'ailleurs, beaucoup de pays ont suivi son conseil en introduisant l'hydroxychloroquine, dans leur protocole de soins contre le coronavirus. Il s'est avéré que le professeur Raoult avait raison sur l'efficacité du médicament en question. Cet épisode a retenti dans le monde entier et a permis au professeur Raoult de jouir d'une grande notoriété. Ce qui a suscité des jalousies dans la corporation et des inimitiés dans les milieux pharmaceutiques.
L'infectiologue n'en a cure. Il poursuit ses interventions dans les médias et donne divers avis pas toujours dans la ligne admise par la majorité des scientifiques. Il n'hésite pas, par exemple, à dénoncer les conflits d'intérêt dans la recherche internationale sur le traitement du Covid-19. Ce qui entraîne forcément de vives réactions contre lui. Plusieurs plaintes sont déposées contre lui depuis plus de six mois. Même pour... charlatanisme. La dernière est celle du Conseil de l'ordre. Elle a été déposée au début du mois en cours. Loin d'être intimidé, il contre-attaque en déposant, à son tour, une plainte pour harcèlement contre le président du Conseil de l'ordre français des médecins. Il se retrouve au centre d'une bataille juridique d'une ampleur qui, à elle seule, pose problème. Mais qui est le professeur Didier Raoult? Agé de 68 ans il est le fils d'un médecin militaire et d'une mère infirmière qui elle-même est la fille d'un médecin infectiologue. C'est dire qu'il a de qui tenir en matière médicale. Etabli à Marseille, il enseigne et mène en parallèle des recherches. Ses compétences scientifiques sont réelles. C'est pourquoi il dérange le monde de la recherche et de la production des médicaments et des vaccins. Il préconise un médicament à bon marché et disponible partout dans le monde alors que chacun sait qu'une pandémie entraîne des enjeux financiers considérables avec des profits tout aussi considérables liés à la mise sur le marché de nouveaux médicaments ainsi que des vaccins comme on peut le constater actuellement avec le nombre de vaccins mis au point ou en voie de l'être à travers le monde.
Dans un tel contexte, Raoult dénote par son franc-parler et dérange d'énormes intérêts. Nul besoin d'être un savant pour comprendre qu'une telle attitude ne peut rapporter à son auteur que des ennuis. Les accusations contenues dans la plainte déposée contre lui par le Conseil de l'ordre n'ont pas été publiées. Il est vrai qu'un petit groupe de médecins alignés sur ses positions font également l'objet de plaintes, mais ce serait une manière d'éloigner les soupçons d'un harcèlement qu'il dénonce. De toutes manières et au-delà de cette pandémie, de tout temps les lobbys pharmaceutiques ont toujours régné en maîtres ne supportant aucune voix discordante. C'est pourquoi on assiste régulièrement à des interventions de médecins qui vont dans le sens des intérêts des laboratoires.
La générosité de ces derniers envers ces médecins n'a pas de limites. Pour sa défense, Didier Raoult parle d'atteinte à la liberté d'expression. Ces plaintes sont pour lui autant de moyens d'intimidation pour le faire taire. Ses adversaires lui cherchent des poux partout où ils peuvent. On lui reproche même des «essais cliniques illégaux». Autre exemple qui se passe de commentaires. Le 23 mars dernier, l'hydroxycholoroquine a été autorisée en France pour traiter les cas graves du Covid-19. Le 9 avril, le président français Emmanuel Macron lui rend visite. Devant l'ampleur prise par la polémique, le gouvernement français rétropédale et interdit le médicament le 27 mai suivant. Ce qui démontre la force des pressions des lobbys. Même l'OMS qui était, au début, favorable au médicament préconisé par Raoult, est revenue sur sa décision le 25 mars. Pourtant, tous ces revirements ne lui ont pas fait baisser les bras. Il continue à tenir tête à ses adversaires.
Un courage exemplaire!

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