Un bizarre verdict

Une bizarre et grave affaire d'association de malfaiteurs, gonflée par d'autres crimes aussi graves les uns que les autres, tels les coups et blessures volontaires ayant occasionné des arrêts de travail conséquents, article 264 du Code pénal, la séquestration, les menaces (article 284), la torture, par 13 adultes alors que quatre accusés mineurs ont déjà écopé d'une lourde peine (4 ans d'emprisonnement ferme) dans un précédent procès, a été renvoyée à la prochaine session. Cette décision a été prise du fait de l'absence d'avocats et certains des accusés qui n'étaient pas au complet eux-mêmes à cause de l'éloignement des détenus, se trouvant hors des prisons d'Alger, de Tidjalabine et de Chaïba (Koléa). Me Hamid Sédiri, le conseil de Sid-Ahmed D. était pourtant, prêt à casser la baraque, mais que le report, a immobilisé.
La victime, que Bachir D. le revanchard papa, est déterminé à poursuivre jusqu'à la fin des temps était, elle aussi, absente.
«Il faut savoir que cette affaire a pris naissance au grand quartier populaire du «Climat de France» (Bâb El Oued-Alger) où le climat était tendu. Abordé en 2018 par un jeune de la bande qui faisait alors la loi à Bab El Oued, pour lui demander de rejoindre la bande de dealers de l'époque, mon jeune fils, Sid Ahmed D. alors mineur, refusa nettement, et était venu m'en parler. De ce fait, j'allais informer la sûreté urbaine du coin. On essaya de me calmer en évoquant une possible réconciliation (?!?!). À partir du moment où j'avais décidé de poursuivre ces énergumènes, on décida, du côté opposé, de me rendre le quotidien, en un gigantesque enfer. Il m'est impossible de dresser la liste des actes «terroristes» qui m'ont rendu presque fou! C'était parti des menaces de mort à de féroces représailles, je gardais mon sang-froid et j'attendais que la justice me venge! C'était sans compter sur les jeux de coulisses dont faisait preuve la bande, encouragée par l'immobilisme des autorités qui protégeaient à l'époque des faits les mem-bres de la bande au pouvoir, plutôt que les innocents citoyens! Cela faisait un bail que ces messieurs, pseudo-puissants par leurs relations et leurs méfaits, s'étaient permis d'attenter à la dignité de mon fils, alors mineur, donc faible, en usant de tous les plus gros sévices possibles et inimaginables. Je compte énormément sur la justice pour laver mon honneur! Je n'étais pas d'accord avec le verdict du tribunal criminel, 1ère instance tribunal de Dar El Beida (cour d'Alger). Comme un de mes avocats en l'occurrence, Me Hamid Sédiri, m'a conseillé de procéder de la meilleure façon de crier mon refus de la sentence, était d'interjeter appel au Ruisseau (Alger). C'est ce que j'ai fait avec détermination afin de faire éclater la vérité, toute la vérité!» dira, les yeux vitreux et larmoyants, Bachir D. le papa de Sid Ahmed qui maudira le jour où il mit les pieds à Baïnem où se dresse le tribunal de Bab El Oued (cour d'Alger). C'était en quelque sorte la propriété des bandits qui y faisaient la loi! Mais aujourd'hui, beaucoup de choses ont changé! J'espère de tout coeur que la justice s'est vraiment libérée et que le slogan du président de la République ne doit pas être vain! J'ai une confiance aveugle en notre justice et je compte bien recouvrer ma dignité et mon fils retrouver son honneur!» Dans le box des accusés, il y avait aussi des absents qui devront rendre des comptes!
Le bruit a couru en 2018, que la bande aujourd'hui poursuivie en criminelle, tirait sa force, des interventions monnayées à l'aide de dinars sonnants et trébuchants, quoique les auteurs de ces informations doivent étaler des preuves tangibles devant des juges de la crim'! Rendez-vous à la prochaine session de mars 2021 pour connaître le dénouement de ce sensible dossier.