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Le gaz naturel première source d’énergie primaire mondiale d’ici 2047

Quelle part pour l’Algérie?

La production de gaz, en Afrique, qui passera à environ 600 milliards de m3 d’ici 2050 doit lui permettre d’asseoir son leadership sur le continent.

Le Forum des pays exportateurs de gaz, qui compte parmi ses membres, les cinq principaux producteurs mondiaux de gaz (Russie, Iran, Qatar, Venezuela et Algérie), qui contrôlent 73% des réserves mondiales et 42% de la production, dresse le bilan du marché gazier. De nouvelles donnes vont vraisemblablement contribuer à une redistribution des cartes. «Le gaz naturel et les énergies renouvelables représenteront 60% de l'approvisionnement en électricité, modifiant le mix mondial de production d'électricité d'ici 2050» indique le dernier rapport du Gecf. La transition énergétique est déjà «en cours» et le gaz naturel ainsi que les énergies renouvelables gagneront en importance et seront les principaux contributeurs à la croissance incrémentale de la demande énergétique mondiale, représentant ensemble plus de 90% des 3.520 Mtep supplémentaires jusqu'en 2050, indique le forum dans la cinquième édition de son rapport «Global Gas Outlook 2050», répercuté par une dépêche de l'APS datée du 27 février 2021. Pour l'Algérie, qui se tourne résolument vers les énergies renouvelables, les nouvelles sont plutôt de bon augure. «A l'instar de plusieurs pays du monde, l'Algérie a fait de la politique énergétique une priorité majeure, en vue de faire de la transition énergétique un facteur clé sur lequel seront fondées ses politiques de développement, conformément au triptyque du renouveau économique, sous-tendant sécurité alimentaire et sanitaire, transition énergétique et économie numérique.»
Le pays qui pourra s'adosser sur ses exportations pétrolières pour réussir ce pari pourra aussi compter sur les ventes de gaz dont la demande mondiale devra exploser. La demande de gaz naturel augmentera de 50%, atteignant 5 920 Gm3 en 2050, et se développera spécifiquement sur les marchés de l'Asie-Pacifique, de l'Amérique du Nord et du Moyen-Orient, qui, ensemble, fourniront plus de 75% des volumes de gaz supplémentaires jusqu'en 2050, tandis que la région Asie-Pacifique, compte tenu de son énorme potentiel, deviendra le plus gros consommateur de gaz, doublant sa consommation à 1660 milliards de mètres cubes d'ici 2050. La production de gaz, en Afrique, qui passera de 250 milliards de m3 à environ 600 milliards de m3 d'ici 2050 (plus de 10% de l'offre mondiale) doit permettre à l'Algérie d'asseoir son leadership sur le continent. Elle fait partie, actuellement, des 10 premiers pays producteurs de gaz dans le monde et occupe la première place en Afrique loin devant l'Egypte et le Nigeria. Un statut qu'elle a conservé malgré la crise sévère que traverse le marché du gaz doublement impacté par la pandémie de Covid-19 et une offre excédentaire. Des préoccupations qui ont été au coeur de la 22ème réunion ministérielle du Forum des pays exportateurs de gaz présidée par l'ex- ministre de l'Energie par visioconférence. Un rendez-vous qui s'est tenu dans un contexte international très difficile, caractérisé par les effets du Sars-Cov-2 sur la demande mondiale du gaz et les prix qui ont connu des baisses inédites. Les chiffres livrés le 21 juillet dernier sur les ondes de la Radio nationale par Abdelmadjid Attar révèlent que l'impact sur les exportations algériennes a été terrible. Les ventes à l'étranger ont été significativement éprouvées durant les trois premiers mois de 2020. Elles ont baissé de plus de 50%. Que dit le document du Forum à propos des prix? «En ce qui concerne les prix du gaz, le marché tend vers une intégration accrue du marché régional du gaz naturel et une convergence des prix, bien qu'à un niveau généralement inférieur aux projections de 2019», estiment les rédacteurs du rapport qui soulignent que la volatilité des prix du gaz se poursuivra en raison des cycles d'investissement pour le GNL, mais la mondialisation croissante des échanges contribuera à maintenir la compétitivité des prix interrégionaux.
L'investissement total dans le gaz (y compris les activités en amont et en aval) entre 2020 et 2050 est estimé à près de 10000 milliards de dollars.

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