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Proclamation de la RASD: des acquis politiques et diplomatiques sur fond de victoires militaires

Le peuple sahraoui, célèbrera samedi le 45e anniversaire de la proclamation de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), sur fond de victoires militaires remportées par l'Armée sahraouie contre les forces d'occupation marocaines depuis la reprise de la lutte armée le 13 novembre dernier, des victoires couronnées par de grands acquis politiques et diplomatiques à la faveur d'une reconnaissance internationale grandissante du droit du peuple sahraoui à l'autodétermination.

Que ce soit dans les territoires libérés, dans les villes occupées du Sahara occidental, dans les camps et la diaspora, le peuple sahraoui se remémore aujourd'hui le lancement du processus d'édification de l'Etat sahraoui sur l'ensemble de son territoire il y a 45 ans, lorsque le Front populaire pour la libération de la Saguia el-Hamra et du Rio de Oro (Front Polisario), a décidé de proclamer le 27 février 1976 la RASD après le retrait de l'occupant espagnol, suite à la signature de l'accord tripartite de Madrid le 14 novembre 1975.

C'est une occasion aussi pour les Sahraouis de se rappeler l'agression militaire du Maroc sur leurs territoires un certain 31 octobre 1975, au moment où leur état venait à peine de naitre et se rétablissait des stigmates du colonialisme espagnol.  Le 6 novembre de la même année marquera aussi à jamais les esprits des Sahraouis, le régime d'occupation marocain ayant décidé d'organiser sa "marche verte", qui est en vérité "une marche noire dans l'histoire de la région du Maghreb".

Les images de milliers de Sahraouis fuyant l'oppression de l'armée marocaine, lourdement armée, sont toujours ancrées dans les esprits, documentant de véritables crimes contre l'humanité, de l'aveu même des organisations internationales de défense des droits de l'Homme.

Dans une déclaration à l'APS, le ministre de l'Information, porte-parole officiel du gouvernement sahraoui, Hamada Salma a affirmé que le Front Polisario se distinguait principalement par le fait qu'il est le "seul mouvement de libération à allier édification et libération en 1976". Après le décès en martyr de Mustapha Sayed El-Ouali le 9 juin, "nous nous sommes lancés dans la bataille militaire pour la libération après avoir été dans la phase de défense positive".

Au niveau politique et organisationnel, le premier Gouvernement sahraoui a été formé le 5 mars 1975 lançant ainsi le processus d'édification des institutions de l'Etat au service du citoyen sahraoui, a rappelé M. Salma, soulignant que la phase d'édification de la nouvelle république coïncidait avec l'agression marocaine, et le Front Polisario se trouva dans l'obligation d'assumer les responsabilités de gestion des affaires publiques de la société avec la participation des compétences notamment féminines, les hommes étant occupés à faire la guerre.

Evaluant le processus de 45 ans d'édification, M. Hamada Salma a indiqué que l'Etat sahraoui est "une réalité" après avoir réussi à construire des institutions administratives et juridiques complémentaires tant à l'intérieur qu'à l'extérieur, en voulant pour preuve les relations diplomatiques de la RASD et ses ambassades dans les capitales des pays frères et amis.

La République sahraouie a réalisé sous la direction du Front Polisario, l'unique représentant légitime du peuple sahraoui, "de grands acquis politiques et diplomatiques", notamment l'obtention de la reconnaissance internationale par plus de 80 Etats en Afrique, en Amérique latine et en Asie, outre le fait d'être membre fondateur de l'Union africaine (UA).

En dépit des manœuvres marocaines et le deal avec l'administration de l'ancien président américain Donald Trump, la diplomatie sahraouie a réussi à étouffer la déclaration de Trump, notamment après les dernières déclarations du porte-parole du Département d'Etat américain, Ned Price, qui a affirmé l'attachement de l'administration de Biden au processus pacifique pour le règlement du conflit au Sahara occidental et l'organisation du référendum d'autodétermination.

L'armée sahraouie mène un processus de parachèvement de la souveraineté nationale sur tout le territoire sahraoui

Le peuple sahraoui célèbre cette année la proclamation de la RASD, sur fond de victoires militaires de son armée dans les champs de bataille après la reprise de la lutte armée le 13 novembre dernier, en réponse à l'agression militaire marocaine contre les civils Sahraouis sans défense à la zone d'El-Guerguerat.

Le Front Polisario, unique représentant légitime du peuple sahraoui, a décidé, après des années d'attente, de reprendre la lutte armée après la violation de l'accord de cessez-le-feu (signé en septembre 1991) par le Royaume du Maroc, en sus des manœuvres dilatoires du régime marocain qui a défié la légitimité internationale en dépit des chartes internationales qui reconnaissent le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination.

L'agression militaire d'El Guerguerat, survenue le 13 novembre dernier, a marqué un tournant décisif du processus de la cause sahraouie après des années de statu quo politique en l'absence d'un nouveau envoyé spécial du secrétaire général des Nations unies au Sahara occidental et le non accomplissement de la mission de la Minurso consistant à organiser un référendum sur l'autodétermination dans un climat de liberté, d'égalité et de transparence en concrétisation de la légalité internationale.

La cause sahraouie a marqué un retour en force au niveau des instances internationales après les attaques militaires de l'Armée sahraouie contre les différentes positions de l'armée de l'occupation marocaine, des attaques reprises dans les communiqués du ministère de la Défense sahraouie dans le but de briser le blocus imposé à la cause sahraouie et de démentir toutes les allégations du Maroc qui nie l'existence d'une guerre au Sahara occidental en dépit des rapports médiatiques dans les plus grands médias internationaux.

Le secrétaire général du ministère de la Sécurité et de la Documentation, Sidi Oukal, a souligné, dans ce sens, que le peuple sahraoui n'était pas un partisan de la guerre, relevant sa détermination à poursuivre la lutte armée jusqu'à la libération de l'ensemble de ses territoires".

"Le monde entier atteste que le peuple sahraoui est un peuple pacifique au plus haut point, un peuple qui prône la paix et non pas la guerre, mais après 30 ans d'attente, les Sahraouis se sont lassés et sont convaincus que la lutte armée est la voie pour libérer le pays", a fait savoir M. Sidi Oukal dans une déclaration à l'APS à l'occasion du 45e anniversaire de la proclamation de la RASD, célébré le 27 février.

Le responsable sahraoui a imputé au régime du Makhzen la responsabilité du retour à la guerre dans la région qui demeure exposée "aux pires scénarios", en raison des "visées expansionnistes" du Royaume marocain, rappelant que le régime marocain avait violé l'accord de cessez-le-feu le 13 novembre dernier, après l'agression abjecte contre des civils sans défense dans la région d'El Guerguerat.

Il a ajouté que le peuple sahraoui "entretient de bonnes relations avec ses voisins et est enclin à la paix, mais n'acceptera nullement la spoliation de ses terres pour lesquelles il continuera à lutter farouchement".  Ayant débuté le 22 février dans les camps des réfugiés Sahraouis de Dakhla, les festivités célébrant l'anniversaire de la proclamation de la RASD seront marquées, le 27 février courant, par l'organisation dans les camps d'Aousserd de "parades populaires et militaires", outre la tenue "de portes ouvertes au sein des institutions de la RASD, tout au long du mois de mars".

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