Djerad met ses start-up sur orbite

L'économie numérique passe à la vitesse supérieure! L'Algérie vient de se doter de son premier accélérateur de start-up. Il porte le nom très symbolique de «Algeria Venture». C'est le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, qui a inauguré cette «pépinière» de l'innovation. Un signe des plus positifs qui montre l'importance qu'ont donnée les hautes autorités du pays pour cette économie «new-âge». Le chef de l'Exécutif n'a, d'ailleurs, pas caché les ambitions de l'Algérie en la matière. «Nous voulons devenir le pôle africain de l'innovation», a-t-il soutenu, hier, à Alger, lors de la mise en service officielle de cet espace d'accompagnement à l'entrepreneuriat pour start-up. Il va encore plus loin en affirmant que c'est à partir des entreprises innovantes que l'Algérie veut dessiner sa nouvelle économie, loin de la dépendance aux hydrocarbures. Il rappelle, dans ce sens, les orientations claires du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, pour permettre l'envol des entrepreneurs «2.0».
«Soutenir les entreprises émergentes est une priorité du programme du président pour ressusciter un nouveau modèle économique basé sur les nouvelles technologies et une économie de la connaissance», a-t-il soutenu non sans rappeler les mesures prises par l'État pour lever les entraves à leur développement. «Nous avons commencé par mettre en place un cadre juridique adapté avant de faciliter l'accès aux financements en créant un fonds d'Investissements», a-t-il souligné affirmant que le gouvernement travaillait d'arrache-pied afin d'éliminer les pratiques bureaucratiques. Ainsi, il annonce que de nouvelles facilitations vont prochainement être accordées à ce type d'entreprises, à l'image d'exonérations fiscales et l'accès au foncier. «Nous voulons par là mettre en place un environnement approprié qui aide les porteurs à concrétiser leurs projets sur le terrain», atteste t-il. Le chef de l'Exécutif argumente ses propos par le fait que les start-up ont été intégrées dans le plan de relance économique du gouvernement. Pour Abdelaziz Djerad, les mécanismes nouvellement créés sont une réponse aux difficultés que rencontrent les start-up dans leur développement.
«Cela en matière de soutien logistique et de préparation de programmes technologiques et de formation dans l'entrepreneuriat», a-t-il assuré avant de réaffirmer la détermination des autorités à les aider afin de mettre en place des projets viables. «Ces entreprises naissantes seront soutenues par des capacités financières et un modèle de gestion conforme aux normes internationales pour contribuer au renforcement du développement durable», a insisté le Premier ministre. Djerad a tenu à rappeler les grands défis économiques et sociaux auxquels est confrontée actuellement l'Algérie. «Ils ne peuvent être relevés qu'en intégrant la connaissance et l'innovation», a-t-il attesté. Pour lui, il est donc primordial de soutenir ces start-up pour offrir à l'Algérie une économie saine et puissante. Le Premier ministre a profité de la présence d'une grande partie des acteurs du numérique du pays afin de donner quelques pistes qui permettront de réaliser ce grand défi. Il parle, entre autres, de l'organisation de session de formation dans la biotechnologie, la numérisation, l'intelligence artificielle, la technologie micro-agricole, l'industrie robotique et le Fintech. Il se réjouit, dans ce sens, de l'inauguration de cet accélérateur qui permettra aux jeunes porteurs de projets de se former dans ces domaines hautement technologiques. «Nous allons établir des accords de coopération avec les institutions internationales spécialisées dans le domaine afin de pouvoir bénéficier de leur expérience et expertises», certifie-t-il. Djerad a tenu à conclure en rappelant que son gouvernement a comme objectif de rompre avec l'ancien modèle économique. Les start-up semblent donc être l'une des pistes pour cette rupture...