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Le docteur Hakim Belahcel, membre de l’Instance présidentielle du FFS, à L’expression

«La carapace du FFS ne cédera pas aux attaques»

La foudre est tombée sur le FFS. Son tort: il a osé, lui, plus vieux parti d'opposition rencontrer Abdelmadjid Tebboune, président de la République. Aux yeux de ses détracteurs, c'est tout simplement une trahison aux idéaux du FFS. Mais la direction du parti voit les choses autrement. D'abord ce n'est pas la première fois que le parti rencontre un officiel, ce qui s'est passé même du temps de feu Hocine Ait Ahmed, ensuite, la rencontre avec Tebboune a été une occasion pour le FFS de transmettre à la plus haute instance du pays ses doléances avec un langage, un discours franc et responsable. Le docteur Hakim Belahcel qui a participé à cette entrevue, en sa qualité de membre de l'instance présidentielle du FFS, nous éclaire davantage sur cette rencontre.

L'Expression: Le FFS a été la cible d'attaques sur les réseaux sociaux. Comment expliquez-vous cette violente campagne?
Hakim Belahcel: Le FFS a été toujours la cible privilégiée des campagnes de déstabilisation et de désinformation. Ce phénomène qui, à l'époque, se manifestait allègrement, à travers les colonnes de certains journaux historiquement hostiles au FFS, se répercute aujourd'hui, sur les réseaux sociaux et autres sphères médiatiques numériques. Le plus surprenant dans ce nouvel assaut propagandiste, c'est son caractère incendiaire et irrévérencieux, fait d'accusations et reproches infondés. Ce qui est navrant et dégradant à la fois, dans ce que nous avions toujours tenté de sauvegarder comme espace de libre débat et d'échange constructif dans notre pays, c'est l'absence d'arguments plausibles et assumés chez beaucoup de nos contradicteurs.
Néanmoins, le FFS qui n'a rien à cacher et encore moins à démontrer dans sa façon de faire de la politique sur la base de la transparence et l'éthique, restera malgré tout, ouvert au débat constructif et contradictoire La carapace du FFS est assez robuste et ne cédera jamais devant les promoteurs zélés de l'immobilisme politique dans le pays.

Peut- être aussi doute-t-on de la probité politique et intellectuelle de la délégation qui a représenté la direction nationale?
La délégation qui a rencontré le chef de l'État, à la demande de celui-ci, a été mandatée par la direction nationale du parti. À l'occasion de cette réunion qui a duré plus de deux heures, nous avions alerté notre interlocuteur sur les risques majeurs qui résulteraient de l'obstination du pouvoir en place à maintenir et à exécuter sa feuille de route politique. En ce sens, nous avions longuement insisté sur la nécessité de prendre des mesures urgentes et fortes en faveur de la création d'un environnement politique, social et économique, propice à l'amorce d'un dialogue national, global et sérieux pour mettre un terme à cette grave crise multidimensionnelle. Face à l'intention du chef de l'État, de procéder à la dissolution du Parlement et l'organisation des élections anticipées, nous avions rétorqué, que cette échéance subirait un autre échec et un rejet populaire à l'instar des derniers scrutins. Et qu'au lieu de subir une autre désillusion et d'affliger au peuple et au pays, un énième coup de force électoral aux conséquences dramatiques et irréversibles, il serait plus raisonnable et responsable de démontrer une réelle volonté politique pour désamorcer cette situation explosive. Notre peuple continue vaillamment et courageusement à montrer son attachement incontournable à l'édification d'un État fort, libre et démocratique, un droit légitime pour accéder à son autodétermination.

En réalité, on vous reproche le fait de «ressasser» certaines revendications comme «l'ouverture du champ médiatique, la levée des entraves sur l'action politique, la libération de tous les détenus d'opinion etc.», des demandes connues depuis l'indépendance du pays et qui, de toute façon, ne seront jamais satisfaites.
Vous avez bien fait d'utiliser le verbe «ressasser» pour exprimer notre attachement viscéral et permanent, à ces revendications légitimes que vous venez de rappeler. D'ailleurs, ces points-là furent les éléments culminants de notre exposé fait au chef de l'État. Car, sans la libération immédiate de tous les détenus politiques et d'opinion, sans le respect des droits de l'homme, sans l'ouverture des champs politique et médiatique et sans la levée de toutes les entraves érigées contre l'exercice politique, syndical et associatif, le pays continuera à être écrasé par le poids de cette impasse politique dangereuse. Lors de cette entrevue, nous avions tenu un discours franc et responsable. Un langage forgé de nos valeurs fondamentales au sein du FFS qui plaident pour une sortie de crise sur la base du dialogue apaisé, une solution radicale concertée et la construction d'un compromis politique historique. Au sein du FFS, nous sommes conscients que nous dérangeons énormément les plans de ceux qui aspirent nous maintenir au creux de la vague, c'est-à-dire ceux qui s'ingénient, à nous entretenir tout au long de ces années, dans les eaux boueuses et ténébreuses de la crise interne. Ils seront certainement déçus et contrariés car nous sommes résolument convaincus de notre démarche et fondamentalement décidés de continuer à jouer notre rôle politique au premier plan.

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