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Redouane Khelif, président du Fnjs à L’Expression

«Le destin des algériens est entre leurs mains»

Revenant sur la situation politique du pays, et sur les derniers développements, Redouane Khelif, président du Front national pour la justice sociale nous livre dans cet entretien la position de son parti et ses prévisions pour les mois à venir.

L'Expression: Comment évaluez-vous la situation politique, notamment après les dernières décisions du président de la République?
Redouane Khelif: Au Fnjs, nous avons une lecture qui nous amène à dire qu'aujourd'hui nous ne vivons pas une crise politique, mais une situation difficile et compliquée, car nous sommes convaincus que le Hirak a été la source de tous les changement qu'on vit actuellement, et on sent qu'il y a une volonté de la part de l'Etat et du président de la République pour aller vers une Algérie qui répond aux ambitions du peuple algérien. Mais ceci pourrait se concrétiser sans l'implication de ce même Hirak et de ses représentants qu'il faudrait encadrer aujourd'hui, et faire émerger une élite qui pourrait participer aux prochaines échéances, pour aboutir à un Parlement et des assemblées locales représentatives.
Sachant qu'aujourd'hui on pourrait aboutir à un gouvernement élu d'une manière indirecte, car selon les promesses du président, et selon les dispositions de la nouvelle Constitution, le prochain gouvernement pourrait émerger du Parlement.
Dans le cas où il y aurait une forte représentation au niveau des urnes cela voudra dire qu'il y aura un gouvernement qui répondra réellement aux attentes des Algériens. Donc on reste très optimiste, et ce malgré une situation économique très alarmante et un challenge très difficile, qui est celui d'organiser les élections dans des conditions sanitaires où la menace du Covid subsiste toujours.

Que pensez-vous des dernières mesures du président de la République, notamment la grâce pour les détenus d'opinion?
On salue la grâce présidentielle. Cela représente pour nous un gage de confiance envers le Hirak, qui appelle à prendre un nouveau départ pour inciter ses activistes à prendre un chemin légal, qui est celui d'aller vers des élections législatives et locales, et porter leurs voix, leurs convictions dans l'arène politique, ce qui protégera leurs activités et leurs choix.

Vous pensez qu'avec la nouvelle Constitution et les prochaines élections, les Algériens pourraient faire entendre leurs voix?
Pour le Fnsj, aujourd'hui le destin des Algériens est entre leurs mains, il y a une opportunité énorme, représentée par la volonté de l'Etat à opérer le changement, à condition d'envahir les urnes, pour bloquer toute tentative de spoliation des voix et les convictions des électeurs. Si on aura un taux élevé de participation aux prochaines élections, les marges de manoeuvre pour les fraudeurs seront considérablement réduites, voire inexistantes. C'est la mobilisation de toutes les forces vives de la nation qui fera de ces élections un point de départ vers une Algérie nouvelle.

Comment se prépare le Fnjs à ce rendez-vous électoral?
Nous sommes dans l'expectative. Nous attendons de prendre connaissance du contenu de la nouvelle loi électorale.
Ceci dit, nous avions entamé les reformes d'aspect organique au niveau des wilayas, en vue d'ouvrir les portes aux jeunes, hommes et femmes, et de drainer les compétences, qui apporteront une plus-value pour le parti et le pays. Notre objectif est de donner corps aux dispositions de la nouvelle Constitution, qui a apporté d'énormes ouvertures pour toutes les franges de la société, dans la mesure où elles peuvent désormais, choisir librement leurs représentants ou exercer dans des conditions transparentes.

Quelle est votre lecture sur les attaques et les agressions dénoncées ces derniers temps et qui visent à récupérer ou instrumentaliser le Hirak?
Nous avions déjà évoqué, dans ce sens, le repositionnement géopolitique des grandes forces dans la région et l'Algérie est le pays le plus ciblé, car il représente le dernier point de stabilité dans la région et ce en plus du fait qu'il soit l'épicentre de l'Union africaine, de l'Union maghrébine et de l'Union arabe. Du fait que l'Algérie a le potentiel pour fédérer et regrouper des forces contre les plans établis depuis des lustres, par les forces obscures pour la destruction interne du pays et la spoliation de ses richesses.
On ressent cette convoitise, aujour-d'hui, à travers cette politique de normalisation qu'à adoptée le Maroc avec l'Etat sioniste, qui pourrait avoir des retombées sur les frontières algériennes. Mais nous avons une totale confiance dans notre institution militaire, qui suit scrupuleusement l'aspect sécuritaire sur nos frontières.
Cela étant il faut rester vigilant et ne pas tomber dans le piège de la désinformation qui cible nos jeunes à travers les réseaux sociaux, pour leur inculquer des idéologies qui ne nous appartiennent pas, afin de dresser le peuple contre son Etat et son armée.

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