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Arrêt de l’utilisation du bracelet électronique par la justice

Les raisons d’un blocage

Le ministre de la Justice indique qu’une enquête a été ouverte sur ce dossier. De graves dysfonctionnements ont été constatés, alors que des millions de dollars ont été dépensés…

Un nouveau scandale en perspective! Les bracelets électroniques, pour la surveillance des détenus, acquis par l'Algérie, ne seraient pas conformes. C'est le ministre de la Justice lui-même qui l'avoue.
En effet, Belkacem Zeghmati a passé, jeudi dernier, son «oral» devant l'Assemblée populaire nationale (APN). L'une des questions des députés concernait ce fameux bracelet, annoncé en grande pompe par l'ex-garde des Sceaux, Tayeb Louh, aujourd'hui en prison. Zeghmati a donné une réponse des plus limpides. «L'utilisation du bracelet électronique est aujourd'hui à l'arrêt.
Le matériel acquis rencontre d'énormes problèmes techniques», a fait, savoir le ministre. Il a indiqué dans ce sens qu'une enquête a été ouverte et que le dossier était entre les mains du juge d'instruction du tribunal de Sidi M'hamed. «Une enquête judiciaire a été diligentée au niveau de ce tribunal sur l'opération d'acquisition à des sommes colossales en devises alors que des problèmes techniques empêchent son utilisation», a-t-il expliqué. «Nous fondions de grands espoirs sur l'utilisation du bracelet électronique, mais ils se sont évanouis après la constatation de problèmes techniques empêchant la mise en oeuvre de ce dispositif», a-t-il ajouté, annonçant que ce dispositif est à l'arrêt jusqu'à nouvel ordre.
Une sortie de Belkacem Zeghmati qui laisse entrevoir de nouvelles informations sur la corruption qui régnait sous l'ancien régime. De nouvelles révélations sont donc attendues sur ce dossier qui s'annonce des plus «explosifs», surtout que ce projet qui devait «révolutionner» le système carcéral tout en désengorgeant les prisons, aura coûté des sommes faramineuses au Trésor public.
Des soupçons de surfacturations avaient déjà plané à l'époque, mais là le ministre de la Justice fait savoir que c'était de la «camelote» payée à prix d'or! Des préjudices financiers donc qui égratignent l'image du pays. Cela perturbe également la réforme de la justice puisqu'elle vient freiner une mesure qui permet une peine alternative à la prison pour des délits mineurs.
Une mauvaise nouvelle pour ceux qui devaient être concernés par ce dispositif. Il n'y a pas d'échappatoire, ils devront goûter à l'enfer de la prison, ce qui n'arrange pas le gros problème de surpopulation carcérale. Même si le garde des Sceaux s'est dit «optimiste» sur cette question, «cela grâce à l'activation des mécanismes nécessaires à la réduction de la surpopulation carcérale à travers la construction d'autres établissements pénitentiaires», soutient-il non sans insister sur le fait de prendre en compte tous les aspects, «notamment l'éloignement des agglomérations, qui figure parmi les priorités des autorités du pays», a-t-il rétorqué. Les espoirs de la surveillance électronique sont donc renvoyés aux calendes grecques.

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