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Alors que Le barrage de Taksebt est rempli à 67 %...

Plusieurs communes de Tizi Ouzou sans eau

Les robinets sont à sec à Boudjima, Tigzirt, Makouda, Iflissen, Aghribs, Azeffoun, Ouaguenoun et Yakouren.

Le calvaire des habitants des communes situées au nord de la wilaya de Tizi Ouzou se poursuit. Aucune goutte d’eau n’a coulé des robinets de ces localités depuis presqu’un mois alors que les équipes des services techniques de l’ADE (Algérienne des eaux) poursuivent inlassablement et avec abnégation leurs travaux sur le terrain. Les communes où les citoyens sont privés d’eau depuis plusieurs semaines sont : Boudjima, Tigzirt, Makouda, Iflissen, Aghribs, Azeffoun, Ouaguenoun et Yakouren. Les habitants de ces localités ne savent pas à quel saint se vouer, car la pénurie d’eau potable a duré plus que d’habitude et c’est tout le flanc nord de la wilaya de Tizi Ouzou qui en est affecté. Il y a quelques jours, la cellule de communication de l’Algérienne des eaux a rassuré la population de cette partie de la wilaya , que les choses n’allaient pas tarder à rentrer dans l’ordre. Mais c’était compter sans les difficultés énormes sur lesquelles buttent les travailleurs de l’ADE qui travaillent d’arrache-pied, afin de tenter de régler ce problème et ce, au niveau du lieu où la grande panne a été détectée à proximité de l’oued Sébaou. Il s’agit d’un terrain extrêmement boueux et instable qui ne rend pas du tout les choses faciles. Pourtant, les services concernés au niveau de l’ADE de la wilaya de Tizi Ouzou n’ont aucunement lésiné sur les moyens aussi bien humains que matériels. « Nous avons déployé d’importants moyens, par nos services, à l’effet, de surpasser les contraintes rencontrées sur le terrain, et de rétablir l’alimentation, dans les meilleurs délais », a précisé la cellule de communication de l’ADE. Pour rappel, les communes sus-citées sont alimentées à partir du transfert du barrage d’eau de Taksebt-flanc-Nord. Ce problème se pose au moment où les responsables du même secteur ont annoncé que le barrage de Taksebt a atteint un taux de remplissage très satisfaisant, suite aux dernières pluies tombées, ces derniers jours. En effet, le taux de remplissage actuel du barrage de Taksebt est de l’ordre de 67 %, ce qui représente un bon présage, comparativement aux années passées en pareille période. Il faut préciser que le secteur des eaux a été sérieusement perturbé durant le mois de novembre dernier, à cause de la grève illimitée qui avait été observée par les travailleurs de l’ADE. Une grève qui n’a été levée, pour rappel, que le 27 novembre, après qu’un terrain d’entente a été trouvé entre les représentants des travailleurs et les responsables de ce secteur, concernant la prise en charge de leur plate-forme de revendications, principalement axée et résumée autour de l’amélioration des conditions de travail des concernés. La grève en question et bien qu’un service minimum ait été assuré, a toutefois engendré pas mal de problèmes, dont le retard accusé dans la réparation de la grande panne due à un déboîtement de la conduite principale de refoulement d’eau à partir du barrage de Taksebt vers les localités du nord de la wilaya. Cette grève a aussi entraîné un retard dans les travaux de plusieurs fuites d’eau, ayant été enregistrées dans les quatre coins de la wilaya et ayant causé des pertes de grandes quantités d’eau, selon les témoignages de plusieurs habitants de la région. Il faut préciser, en outre, que les habitants des communes concernées par la rupture d’alimentation en eau potable sont obligés de se démener, autant que faire se peut, afin de s’approvisionner en ce liquide précieux. Certains citoyens disposant de véhicules sont contraints d’effectuer des dizaines de kilomètres, quotidiennement, afin de ramener de petites quantités et faire face à la consommation quotidienne minimale. D’autres habitants ont recours à la location de citernes à des prix exorbitants, dépassant, dans la majorité des cas, les 2 500 DA ! Les plus chanceux, en revanche, sont les familles qui disposent de puits localement. Ces dernières sont les moins affectées par cette crise d’eau qui semble s’inscrire dans la durée. Il faut noter enfin, que ce problème de pénurie en eau potable tombe au mauvais moment. Pourquoi ? En effet, il s’agit de la période du début de la campagne de collecte des olives qui implique la participation de tous les membres de la famille. Quand on sait que à chaque fin de journée, après plus de 10 heures de labeur dans les champs d’oliveraies, une douche s’impose à tous les membres de la famille, on devine aisément les désagréments que peut poser l’indisponibilité de l’eau dans les robinets.

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