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Après les logements LPP, place aux microentreprises

L’Algérie tend la main à sa diaspora

Des facilitations et des accès aux financements afin de pousser nos « cerveaux » de l’étranger à revenir au pays. Mais cela fait déjà grincer des dents…

Nos émigrés pourront créer des entreprises à...distance! En effet, le gouvernement vient d'annoncer que les jeunes de la diaspora ne sont plus tenus de rentrer au pays pour entreprendre dans le pays.
«Les jeunes établis à l'étranger désirant créer des microentreprises dans le cadre de l'Agence nationale d'appui et de développement de l'entrepreneuriat (Anade) sont exemptés de l'obligation de rentrer au pays pour procéder aux démarches administratives préliminaires liées à la création des microentreprises au niveau des agences des wilayas», a annoncé le ministère délégué auprès du Premier ministre chargé des Microentreprises.
Le département de Nassim Diafat explique que, désormais, cela pourra se faire par procuration.
«Les citoyens intéressés peuvent mandater un tiers par une procuration établie par les centres diplomatiques et consulaires algériens à l'étranger», souligne la même source. «Ils devront accompagner cette demande d'une copie de la carte consulaire valide et une copie du passeport algérien valide du mandataire», est-il ajouté. Néanmoins, le ministère chargé des Microentreprises précise que cette «mesure demeure valable tout au long de l'opération de constitution du dossier et de réunion des conditions prévues par la loi». Une fois que toutes les conditions sont satisfaites et le dossier de création d'une microentreprise est constitué, la personne concernée sera invitée à se présenter devant une commission pour examiner son dossier. Celle-ci est chargée de la sélection, de l'adoption et du financement des projets d'investissement de l'Anade.
La présence physique est cette fois-ci obligatoire. Mais pas de panique! En cas d'empêchement, tel que le maintien de la fermeture des frontières, la personne concernée peut recourir à la visioconférence. Ce n'est qu'une fois le dossier adopté que la présence du gérant de cette microentreprise sur le sol algérien est obligatoire. «En cas d'adoption du dossier par la commission, le bénéficiaire ou la personne concernée devra regagner le pays dans les délais fixés par la commission afin d'entamer les démarches pour la mise en oeuvre du projet», est-il indiqué.
Les facilitations accordées à nos jeunes émigrés ne s'arrêtent pas là! Puisque, contrairement aux locaux, ils ne sont plus soumis à l'obligation de suivre une session de formation relative aux mécanismes de création des microentreprises.
«Elle sera remplacée par une session sur les mécanismes de gestion des microentreprises», fait savoir le même ministère. Ce dernier se réjouit du fait que cette nouvelle mesure doit permettre «d'associer les membres de la diaspora dans les efforts de développement du secteur des microentreprises et de l'entrepreneuriat en Algérie». Un moyen donc pour pousser nos
«cerveaux» de l'étranger à revenir au pays. Un beau cadeau pour notre diaspora, mais qui fait déjà grincer des dents à Alger. Beaucoup d'Algériens sont d'accord sur le principe de faciliter le retour de leurs compatriotes au pays. Toutefois, ils estiment que la grande priorité pour le moment est de permettre déjà aux jeunes installés en Algérie de pouvoir entreprendre. Cela passe par un accès aux financements qui est très limité en ces temps de crises économique et sanitaire. De Tamanrasset à Alger, de Tlemcen à Annaba, ce ne sont pas les idées qui manquent, mais...l'argent! Nos jeunes ont montré de quoi ils étaient capables durant cette pandémie de coronavirus, pourvu qu'on leur donne les moyens et qu'on les mette dans des conditions favorables.

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