Le revirement de Meta sur le fact-checking inquiète
L'ONU, le Conseil de l'Europe et d'autres leaders internationaux s'alarment des conséquences graves que risque d'entraîner la fin du programme de fact-checking de Meta aux États-Unis, tandis que Joe Biden a dénoncé, vendredi, une décision «vraiment honteuse». «La vérité compte», a déclaré le président américain à la presse depuis la Maison-Blanche, après l'annonce coup de théâtre cette semaine de la maison mère de Facebook, Instagram et WhatsApp. «Le monde réel» va en souffrir, a averti le réseau international de fact-checking IFCN jeudi. L'IFCN a également rejeté comme «faux» l'argument de justification avancé par Mark Zuckerberg, le patron du groupe californien, selon lequel la vérification des informations «était orientée politiquement» et entraînait «trop de censures». Si Meta généralisait au monde entier sa décision qui, pour l'instant, ne concerne que les États-Unis, cela aurait des conséquences dramatiques, a averti le réseau qui regroupe plus de 130 organisations.