TRIBUNE DES LECTEURS
Les "wahhabo-baâthistes" passent à l'attaque
Les partisans de l'immobilisme de l'Ecole algérienne s'agitent depuis mai 2014 pour empêcher l'algérianisation des contenus culturels des manuels ainsi que la modernisation des méthodes d'enseignement, des programmes, et de son système de notation et d'examens. Il est admis de tous les spécialistes que ce dernier est vermoulu par plus d'un siècle de bons et loyaux services et qu'il est dépassé par les progrès de la psychopédagogie et des neurosciences.
Après des tirs de sommation, sous forme de basses attaques à caractère personnel, d'accusations farfelues, mais vaines (francisation des programmes, suppression de l'éducation islamique), ces ennemis du progrès sont passés à la vitesse supérieure: fomenter un complot inouï. Qui sont - ils? De véritables chevaux de Troie du «wahhabbobaâthisme». Aidés par leurs parrains idéologiques, des étrangers au pays, ils ont investi des espaces dont certains médias privés (télé et journaux) connus pour leur rejet épidermique de l'algérianité (culture et langues). Des cris de haine et une danse du scalp sont orchestrés par de zélés journalistes devenus agitateurs politiques, et des élus du peuple (sic!). Depuis 730 jours (deux ans), pas un de leur JT ou une édition de leurs journaux ne passe sans que le lecteur ou téléspectateur ne soit exposé à leurs lubies, fantasmes et slogans de guerre.
Déstabilisés par le ferme maintien du cap vers une Ecole algérienne de qualité qui annonce la rupture radicale avec le trio infernal et nocif «mémorisation - bachotage - examens de restitution», les voilà qu'ils s'affichent en adversaires jurés de la stabilité du pays. Cette virulence paroxystique dans leur réaction s'explique par l'inévitable perte de ce registre du commerce, à savoir le wahabo-baâthisme, qui a longtemps servi de carburant à l'expansion de leur idéologie au sein de notre société, et ce via le système scolaire notamment (et pas seulement). Mais l'arme fatale qui les a déboussolés demeure la décision de réhabiliter le réfèrent culturel algérien dans les manuels scolaires et ce, par l'introduction, à hauteur de 80%, des oeuvres d'auteurs algériens - dans les trois langues, arabe, amazighe et français. Des manuels qu'ils ont de tout temps squattés et empoisonnés de leur venin idéologique.
Lors de cette édition du bac, leurs exécuteurs de basses besognes ont organisé des fuites via le Net. Pour quel résultat? Au-delà de la cible initiale, c'est la déstabilisation des élèves qui est visée: les pousser à investir la rue. La suite est prévisible, identique à celle planifiée par les stratèges planétaires en Syrie, en Irak, en Libye... Les pires ennemis de l'Algérie n'auraient pas fait mieux. Heureusement que les parents et les familles des candidats sont, dans leur écrasante majorité, conscients des objectifs de ces charlatans, amoureux de la «rokia». Ne sont -ils pas, de par leur allaitement idéologique, les pires ennemis de la raison, de l'intelligence et des nobles valeurs portées par les résistants algériens tout au long des siècles. Tant que l'Etat algérien est debout, ces patriotes clameront à la face de ces wahabo-baâthistes:
NO PASSARAN!
Idriss Benrriche (EL Bayodh):