L'orientation scolaire: le bon choix
Après les fiches de voeux distribuées en mars - avril de l'année scolaire, les élèves de 4°Année moyenne ont choisi la voie qu'ils veulent suivre au lycée. Deux opportunités s'ouvrent à eux:
-soit la voie d'enseignement secondaire général et technologique avec deux troncs communs: le tronc commun Lettres et le tronc commun Technologie.
-soit la voie professionnelle dans un institut supérieur d'enseignement professionnel (à ne pas confondre avec les écoles de formation professionnelle).
Le passage au lycée répond à des modalités dont: la note de la moyenne au BEM et celles des trois trimestres de 4°AM (ou moyenne annuelle) ainsi - et là beaucoup de parents et d'élèves l'ignorent - les résultats scolaires de l'élève en 3°A. Moyenne. D'où la nécessité de sensibiliser et accompagner son enfant tout au long de sa scolarité - particulièrement à partir de la 1°A. Moyenne. A son entrée au collège (1°A. moyenne), l'élève doit connaître les tenants et aboutissants du travail qu'il aura à fournir d'année en année. Il lui sera expliqué les modalités de passage au cycle supérieur (lycée ou institut supérieur d'enseignement professionnel). Fort de ces informations, en plus des objectifs visés par telle ou telle discipline qui lui est dispensée et des débouchés offerts par les deux voies post - collège, l'élève de 1° A. Moyenne pourra démarrer à construire les bases de son projet d'orientation et partant, à moyenne échéance, son projet professionnel une fois adulte.
A cet effet, nous pouvons affirmer que l'orientation scolaire des élèves dépend en grande partie de la phase de sensibilisation-information dans laquelle il aura baigné dès son entrée au collège (1°A. Moyenne). Un système scolaire se doit de préparer l'élève dès le cycle primaire en lui faisant découvrir des métiers, par des visites sur sites (artisans d'art, métiers traditionnels, professions...) ou des exploitations de vidéo présentant tel ou tel métier. Au collège et au lycée lui seront données de plus amples informations.
- Aider l'enfant-élève à choisir un métier, c'est tout autre chose que lui procurer de quoi se nourrir. Sous tous les cieux, une personne peut exercer un métier ou une profession et toucher un bon salaire, mais ne pas éprouver de bonheur et de plaisir à l'exercer. Au fond de lui-même, il se dira qu'il a raté sa vie parce qu'il n'a pas pu faire le métier dont il a toujours rêvé. Et il est connu que l'échec - même partiel - dans sa vie professionnelle a des conséquences sur sa vie de tous les jours. L'épanouissement souhaité n'est pas au rendez-vous. Cette catégorie de personnes - en intégrant ce sentiment d'échec professionnel - cesse de s'intéresser à son avenir. A la longue, il perdra toute estime de soi. Il, elle travaille sans goût, tel un automate. Dans la monotonie et la banalité d'un poste de travail non désiré.
A l'opposé, d'une vie professionnelle ratée, nous avons ce que qu'on qualifiera de réussite dans la vie. Quand le choix du métier est assumé, à partir d'une orientation choisie à dessein dès la fin de collège, l'élève, devenu adulte, aura une estime de soi et une confiance en son avenir. Il s'engagera avec joie et bonheur sur le chemin de sa vie d'adulte grâce à ce métier qu'il aime et qu'il exerce. La réussite au sens plein et entier du terme ne se résume pas à la seule réussite matérielle. Elle englobe celle-ci, mais aussi le bonheur dans le travail que l'individu effectue dans sa vie professionnelle.
L'exemple suivant est fort instructif pour mieux expliciter la notion de réussite. Sur un plateau télévisé, un brillant avocat, au seuil de sa retraite, parle de son étonnement devant le choix de son fils qui venait de décrocher brillamment son diplôme universitaire dans la même spécialité que papa et grand-papa. La famille dirige un cabinet d'avocat depuis plusieurs générations. Une fête est organisée pour célébrer la réussite du fiston. Le lendemain, celui -ci descend ses valises dans le hall de la maison. Moment surréaliste que le dialogue entre lui et ses parents.
Le papa: «Où vas - tu comme ça?»
Le fiston: «Jusque-là j'ai travaillé dur dans mes études, juste pour satisfaire vos voeux de me voir réussir aux examens. Ce que j'ai fait. Maintenant je vais penser à moi, et réaliser un rêve que je caresse depuis l'enfance: devenir tailleur de pierre comme mon grand-père maternel.»
Trois ans après cette scène, le papa avoua face à la caméra: «Sur le champ, on était sous le choc. Mais maintenant je peux vous dire qu'il a fait le bon choix. Il aime ce qu'il fait et surtout il gagne beaucoup plus que moi en tant qu'avocat.»