L'Expression

{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

La force de la baraka

Que retenir de ces quelques jours d'une campagne présidentielle de très bonne tenue? Ceci d'abord, ceci avant tout, tant l'évènement a été marquant: le discours du 18 août à Constantine d'Abdelmadjid Tebboune. Candidat indépendant d'esprit, et de toute attache politique partisane, aussi libre que peut l'être un enfant de la steppe habitué aux grands espaces propices à la méditation et au chant sacré du vent qui porte l'écho de la résistance de nos valeureux ancêtres, Abdelmadjid Tebboune a le coeur tout entier dédié aux Algériens. Il est possédé par l'Algérie et son peuple, comme on est possédé par un amour qui nous transcende. Et c'est bien d'amour qu'il s'agit. Non pas un amour de marketing électoral, comme chez tant de politiciens, mi-comédiens, mi-bateleurs, mais un amour authentique, vrai, sincère. Celui d'un Président qui est resté ce qu'il a toujours été: un homme qui croit au pouvoir de la bénédiction des parents, à la force du bien, au respect de la parole donnée quand tant d'autres pensent que les promesses n'engagent que ceux qui y croient. Tebboune ne ruse pas, ne dribble pas, ne dupe pas. Il pense que la vraie politique est celle qui répond à une éthique, une déontologie, une morale. En un mot, à des valeurs comme celles des pères fondateurs de l'État algérien. Tout ne justifie pas n'importe quoi. Ce n'est pas lui qui va promettre monts et merveilles pour l'emporter. Il sait que l'Algérien aime avec son coeur et va au fond des coeurs des uns et des autres pour les sonder profondément. Il pourrait faire sienne la devise de Abdelkader, le preux: «Rien n'est plus bénéfique que la piété et le courage.» Le courage qui sert de bouclier contre l'adversité et il en a connu Abdelmadjid Tebboune pour arriver tout en haut de la montagne et mesurer l'oeuvre qu'il avait à accomplir.
Et qu'il a accomplie, en remplissant parfaitement ses engagements. À Constantine, il a parlé chiffres et croissance qui font de l'Algérie un dragon d'Afrique, il a aussi fixé les objectifs pour l'avenir: économie et jeunesse. L'économie pour développer le pays. La jeunesse comme meilleure base énergétique à ce développement. Tout cela a été dit avec force sous les acclamations. Mais aucun analyste, ni commentateur politique ne s'est arrêté à une phrase pourtant de première importance par ce qu'elle implique de protection de l'État et de fierté pour l'Algérien. Voici cette phrase qu'il faudrait méditer longtemps pour comprendre que Tebboune est plus qu'un candidat, un père pour tous les Algériens: «Nulle personne au monde ne peut humilier un Algérien, et celui qui ne respecte pas l'Algérie et les Algériens ne mérite pas notre respect. Il nous trouvera toujours sur son chemin.» Ce ne sont pas que des paroles, mais une véritable profession de foi qu'il a déjà concrétisée en partie en actes et qu'il parachèvera durant son second mandat: un logement et un travail pour chaque Algérien. C'est la suprême protection pour les enfants de notre pays, c'est la dignité même. C'est cette dignité loin des humiliations que connaissent ailleurs d'autres peuples, moins chanceux de vivre dans une République sociale comme la nôtre, qu'offre Abdelmadjid Tebboune aux Algériens. Cela a un nom qui transcende la politique et qui touche au mystique: la baraka. Baraka d'un candidat, baraka de citoyens qui en bénéficient.
De mémoire d'homme, Tebboune est l'un des rares hommes politiques qui a la capacité de parler à chacun en s'adressant à tous. N'essayez pas d'expliquer cette qualité par un artifice de com, la vérité est ailleurs: on l'a ou on ne l'a pas ce pouvoir qui suscite l'adhésion des foules.
Du haut de ses cinquante ans de vie politique, le candidat indépendant regarde les deux autres candidats partisans battre campagne. Évidemment qu'ils ne sont pas à sa mesure - on ne devient pas Président du jour au lendemain, n'est-ce pas? - mais de la mesure, ils en ont dans leurs paroles et leurs conduites empreintes de respect. Et c'est tout à leur honneur. Pas d'insultes, pas de vociférations, pas d'imprécations, pas de noms d'oiseaux, encore moins de vulgarités. Que du soft, du civilisé, du sérieux qui nous réconcilie avec la politique. Partout, une organisation parfaite pour les meetings des trois candidats ou leurs représentants, partout l'ordre et le calme. Ce qui nous change des mauvaises fièvres d'antan. Même les candidats ont l'air heureux, épanouis comme s'ils allaient à une fête. Celle des noces de la démocratie avec la volonté populaire.
Certains ne touchent plus terre depuis qu'ils ont commencé à faire campagne. Tel Aouchiche Youcef qui a sur les épaules l'ombre tutélaire de son prestigieux aîné, Aït Ahmed, qui l'oblige à être digne des principes fondateurs du parti. Aouchiche semble jubiler à chaque sortie, sillonnant les rues et les villes en bras de chemise, ciblant en premier les jeunes. C'est de lui qu'il parle en fait puisqu'il fait partie de cette catégorie. Il a raison: on ne parle vraiment en connaissance de cause que si on parle de soi-même, en évitant, évidemment, comme la peste le narcissisme. Il gagnerait à structurer son discours autour d'un seul message central, d'un seul axe de communication pour qu'il puisse être audible pour la cible qu'il vise. Jamais trop, telle est la devise de tout bon communicant. Cela s'applique aussi au candidat du MSP, Abdelaali Hassani Cherif, lui aussi assez jeune (57 ans) pour investir le même terrain que le candidat du FFS. Mais il brasse large. C'est son droit. Il veut un État plus social que de raison. Un État providence. C'est bien. C'est même très bien. Encore faut-il que le budget colossal pour cet État providence tombe du ciel en pluies d'or et d'argent.
Ce qu'il faut retenir d'ores et déjà de cette première partie de campagne - et on ne le soulignera jamais assez -, c'est l'éthique de tous les candidats. Aucun d'eux ne met de l'huile sur le feu parce que, pour tous, l'Algérie passe avant tout. Ils ont bien raison: car tous trois sont les enfants de ce grand pays des hommes au grand coeur qui offrent leur fuel quand d'autres ne déversent que leur fiel. Le fuel d'une terre bénie par le sang pur des martyrs. Chacun son sang. Chacun son rang.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours