Le vote comme preuve d’amour
Là où il se produit, il fait salle comble. Des foules enthousiastes l'accueillent. Enthousiastes? Le mot est faible. Nommons les choses par leur nom: ferveur. Oui, il y a une ferveur quasi mystique qui l'accompagne à chacune de ses apparitions et qu'on ne voit que rarement dans un champ politique qui ne représente souvent que les partisans des partis. Le candidat indépendant, lui, est sans parti, sans parti pris, au-dessus même des partis, et c'est tant mieux car l'Algérie n'appartient à aucun partisan, trop grande pour être partielle, mais appartient à tous ses enfants qui se réclament d'elle. Et d'elle seule. Il suffit seulement de l'aimer avec tout son coeur et de n'aimer qu'elle, en refusant tout droit d'inventaire car on ne juge pas sa mère. Vous connaissez la règle: dès qu'on commence à juger, on commence à désaimer.
Mais pour la mériter, cette Algérie à l'histoire plusieurs fois millénaires, il faut faire sien le credo de JFK : «Ne vous demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous, mais demandez-vous ce que vous pouvez faire pour votre pays.» Une femme, et c'est toujours par les femmes que l'exemple nous est donné, illustre de la plus belle des manières ce qu'on peut faire pour son pays.
Imane Khelif de son nom, femme d'exception, championne de boxe, a la chance inestimable et rare de rendre plus que ce que le pays lui a donné, elle qui n'est pas née couverte d'or et qui offre aujourd'hui l'or à cette Algérie de tous les possibles. Elle soutient le candidat Tebboune en reconnaissance du Président qui l'a couvée depuis quelques années, comme si elle était sa propre fille. Et c'est sa fille car, souvent, les liens du coeur sont plus forts que les liens du sang. Elle reconnaît que sans lui rien n'aurait été possible. C'est pour cette raison qu'elle a lancé de ses tripes d'Algérienne fière et indestructible, dure au mal et endurante comme toute Algérienne: «Je suis fière de notre Président!» Ce cri du coeur d'une fille de l'Algérie profonde, bouleversant de sincérité, vaut pour le candidat tous les plébiscites. Que la jeunesse dont elle est devenue l'emblème suive son chemin vers la gloire. Vers la réussite.
Celle de faire la fierté de son pays. Sinon de son entreprise, sinon de son entourage, sinon de sa famille. On l'oublie souvent, mais rares sont les pays à vocation sociale comme l'est l'Algérie qui offre généreusement, comme une maman, le gîte gratuitement à ses enfants alors qu'ailleurs ils n'ont d'autres toits que ceux de leurs rêves ou plutôt de leurs cauchemars les yeux ouverts sur leurs misères.
L'Algérie, notre mère, mérite que ses enfants la louent jour et nuit pour ce qu'elle leur donne de bienfaits. Elle est grande l'Algérie, de cette sa grandeur qui déteint sur ses habitants et qui fait d'elle le plus grand pays d'Afrique et du monde arabe, avec le bleu de la Méditerranée, le soleil chaud et doré du Sahara, des paysages contrastés d'une beauté à couper le souffle qui ont fait dire à Yann Arthus-Bertrand, photographe, réalisateur et reporter au long cours, que l'Algérie est le plus beau pays du monde. Il sait de quoi il parle Arthus-Bertrand qui a fait le tour du monde et des peuples. Trop belle l'Algérie, mais à trop vivre dans la beauté de ce pays et dans la bonté de ses habitants, certains la négligent pour ne voir que le bout de leur nez. On devrait leur enseigner, ainsi qu'à d'autres, un cours de morale politique qui comprendrait tout l'enseignement d'Abdelkader, Messali Hadj et Ben M'hidi sur le sens du sacrifice pour le pays. Faisons notre examen de conscience, comme le préconisaient pour chaque soir au moment du sommeil les philosophes stoïciens, et que chacun de nous se pose alors cette question franchement: qu'ai-je donné à mon pays qui m'a couvert de ses bienfaits?
Oui, qu'ai-je donné en échange de la gratuité des études, de la médecine, des logements, des subventions des produits de large consommation... Si on fait les comptes, on verra qu'on n'a pas rendu le centième de ce qu'on a eu.
Au-dessus de tout ça, notre terre dont chaque grain de poussière porte les gênes de nos ancêtres, nous a transmis leur bravoure et leur fierté avec comme devise celle des hommes nés libres, les Amazighs: «Vivre libre un jour plutôt que servile tout une vie.» Passons. Ce n'est pas le sujet du jour. Mais le sujet de tous les jours. Revenons au candidat indépendant. Il aurait été un simple candidat aux élections, on ne se bousculerait pas pour le voir et l'entendre; si on vient vers lui, c'est pour être au plus près d'un homme qui porte sur ses épaules et son verbe une autre idée de l'Algérie, celle qui vaincra tous les obstacles, marchant d'un pas sûr et volontaire, quelles que soient les embûches, vers son meilleur.
Comment ne pas penser à ces vers de Paul Éluard, poète français anticolonialiste, qui pourraient résumer le message de Tebboune aux jeunes: «Impose ta chance, serre ton bonheur et va vers ton risque. À te regarder, ils s'habitueront.» Oui, que chacun, que chacune, croie en ses capacités puisque l'Algérie du second mandat sera celle de la concrétisation de tous les espoirs de la jeunesse algérienne, promet Tebboune. Lui, il offrira le cadre législatif, l'environnement et les moyens grâce à une batterie de mesures, mais c'est aux jeunes de retrousser leurs manches et de travailler. Le candidat Tebboune appelle de ses voeux une jeunesse patriote qui voit grand pour le pays, qui reprend le flambeau de l'âpre lutte économique après que les grands-parents ont gagné celle de l'indépendance.
Novembre n'est pas loin, et l'âme de Novembre coule dans les veines de tous les Algériens qui veulent faire de leur pays un pays de rêve et non plus rêver à d'autres pays.
«Chacun prendra ce qui lui revient de droit lors du second mandat», tel était le message, déclaré ou en filigrane, de Tebboune, où qu'il se présente: à Constantine et Oran comme à Djanet. Comprendre: personne ne sera oublié sur le chemin de la prospérité qui profitera à tous les enfants du pays. Grâce à la culture du mérite, la culture de l'effort, la culture du travail, tous les espoirs sont permis. Tous les rêves sont réalisables.
Le 7 septembre, l'Algérie élira son Président.
Parmi les trois candidats, l'un d'eux a le meilleur avocat avec la meilleure plaidoirie: ses réalisations incontestables et incontestées qui parlent avec éloquence de lui. Qui parlent pour l'Algérie. Un seul chemin: le vote, cette preuve d'amour individuelle qu'adresse chaque citoyen algérien à son pays. Algérie, mon amour.