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Le festival de Clermont Ferrand ouvre le bal au Maghreb et à l’Afrique

La 44ème édition du Festival du court métrage de Clermont-Ferrand, du28 janvier au 5 février, sera une nouvelle fois une occasion pour les cinémas du Maghreb de s'affirmer. 77 courts métrages sont en lice dans le cadre de la compétition internationale. Avec 84 réalisateurs et réalisatrices. 55 pays sont représentés et autant de regards sur le monde. Le festival sera à nouveau l'occasion de pérégriner d'un bout à l'autre de la planète, à travers une riche panoplie de propositions cinématographiques.
Les compétitions nationale, internationale et labo seront accompagnées d'une rétrospective thématique et de séances focus sur un pays. Après la rétro Mondes paysans, le festival met à l'honneur cette fois-ci un pays, l'Espagne et un art, la danse.
Deux films tunisiens participent à cette 44ème édition.
«Angle mort» de Lotfi Achour dans la compétition Labo, et «La robe d'Aicha» de Mohamed Saied, dans la section parallèle.
Lotfi Achour, juré en 2018, sélectionné aussi bien au national qu'à l'international, réalisateur de longs métrages, arrive pour la première fois en compétition labo du festival du court métrage. «Angle mort» est un documentaire animé de (13'). C'est une coproduction tuniso-française dont l'histoire se passe sous la dictature de Ben Ali. Un homme est enlevé, torturé, tué, puis finalement disparu sans jamais avoir été retrouvé. Il revient pour en parler trente ans plus tard, en se réapproprient la question que sa mère posait inlassablement: «où avez-vous déposé le corps de mon fils?».
Quant à «La robe d'Aicha» de Mohamed Saied, c'est une fiction de (28') et une production tunisienne de 2021 qui a été sélectionnée aux Journées cinématographiques de Carthage. Le film relate la vie de Saber, un adolescent qui vit dans la précarité, se débrouille comme il peut pour subvenir à ses besoins et ceux de sa mère malade Aïcha. Un jour en rentrant chez lui, dans la campagne, il rencontre, Lachheb un vagabond et le seul voisin qu'il connaît. Ce dernier lui déclare que sa mère est mourante. «La robe d'Aicha» a remporté plusieurs récompenses internationales. Le prix du meilleur film au New York Movie Awards (USA), session décembre 2021.
A l'initiative de la distributrice Claire Diao (Sudu Connexion), membre du comité de sélection de la Quinzaine des réalisateurs cannoise, et du Festival du court-métrage de Clermont-Ferrand, cinq films sortent en salles. On découvre un Maroc déserté, à travers le court «Qu'importe si les bêtes meurent», de Sofia Alaoui. Dans l'hilarante fiction We Need Prayers: This One Went to Market, du Kényan Jim Chuchu, une performeuse se met en scène dans un autoportrait, la tête recouverte de prises électriques, brodant une histoire émancipatrice, identitaire, susceptible de «plaire aux Blancs» et de capter l'attention de la scène contemporaine internationale. Les perruques flashy de Hello Rain, du Nigérian C.J. Obasi, valent aussi le détour, pour les effets spéciaux et l'inventivité visuelle de son auteur. Une scientifique-sorcière fabrique des perruques qui ont le don de conférer des pouvoirs surnaturels à ses copines. Tout leur est désormais accessible, jusqu'au jour où ces femmes deviennent incontrôlables et dangereuses, et le film bascule dans le thriller acidulé. Ce sont encore des têtes et des cheveux que l'on découvre au salon de coiffure de Zombies, du cinéaste et musicien Bolaji (République démocratique du Congo). Où l'on interroge l'image de soi, la nature capillaire (frisée ou pas), l'artifice, l'enjeu du selfie et le rapport quasi-charnel que l'on entretient avec le téléphone et les réseaux sociaux.

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