Morandini, pourtant condamné, est maintenu à Cnews
Jean-Marc Morandini restera-t-il sur l’antenne de CNews? C’est la question que se posent les professionnels. Après un procès en appel en novembre dernier, l’animateur vient d’être jugé coupable par la cour d’appel de Paris pour harcèlement sexuel. Jugé en première instance, en août 2023, il avait été condamné à six mois de prison avec sursis. Il a également été condamné à une amende de 50 000 euros, pour travail dissimulé concernant plusieurs jeunes acteurs ayant passé le casting de la web-série, Les Faucons. De plus, en l’absence de l’audience, il devra payer une amende de 10 000 euros et indemniser Gabriel, la victime de harcèlement, ainsi que d’autres victimes de travail dissimulé. Il est aussi contraint de suivre des soins psychologiques. Besma Maghrebi, avocate de l’un des plaignants, a déclaré que cette condamnation confirme la qualité de victime de son client. Jean-Marc Morandini a annoncé son intention de se pourvoir en cassation, affirmant contester les accusations portées contre lui. Ses avocates, Céline Lasek et Florence Rault, ont précisé que cette affaire est ouverte depuis près de 10 ans. Jugé en première instance pour «corruption de mineurs», en octobre 2022, à la suite de quoi il fut condamné, en décembre, à un an de prison avec sursis probatoire de deux ans et obligation de soins, Jean-Marc Morandini n’a jamais cessé d’animer sa case tant décriée, sur la non moins décriée chaîne de télévision CNews. Depuis quelques jours, Jean-Marc Morandini s’est illustré par un programme anti-algérien Morandini Live sur CNews. Ce vendredi 10 janvier. Une émission qui a donné lieu à de vives tensions lors du débat sur le renvoi en France d’un influenceur qui avait été expulsé vers l’Algérie après une vidéo appelant à la violence.
«L’Algérie cherche à humilier la France», a estimé le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau. Des propos qui ont fait réagir sur le plateau de Morandini Live. «Je ne vois pas en quoi l’Algérie humilie la France ! Il n’y a plus de diplomatie entre la France et l’Algérie. Les liens sont totalement rompus», a jugé Karima Khatim, élue municipale LFI au Blanc-Mesnil (Seine-Saint-Denis). Et d’ajouter : «On essaye de fracturer la population algérienne en France. Je ne laisserai pas faire !... On met tout sur le dos de l’Algérie. On fait de la chasse aux Algériens. L’Algérie matin, midi et soir.» Morandini n’a pas cessé durant l’émission d’attaquer la militante et députée de LFI, qui n’avait fait que défendre l’Algérie. Ce dernier est maintenu à l’écran par Vincent Bolloré, le patron du groupe Canal+ et du groupe Vivendi.