L'Expression

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Je te bats, car je t'aime

Daâs G. est un mari très violent qui est poursuivi pour coups et blessures sur sa moitié, Sharihène, mère de deux enfants et portant le troisième...

Les coups et blessures volontaires sont en général, un délit semé dans la société, à telle enseigne que les nombreuses plaintes émanant des parties agressées ne vont presque jamais au bout.
En effet, ces mêmes victimes préfèrent se désister au dernier moment, surtout si les proches des auteurs de ces coups et blessures ont couru, la veille auprès des parents des victimes. Pis encore, on a même eu vent de ces personnes qui sont allées jusqu'à négocier le «prix» du retrait de la plainte à l'audience casqué! Mais lorsqu'il s'agit de victimes qui ne sont autres que les conjoints en personne, il ne s'agit pas de «prix» sonnants et trébuchants, mais de prix d'un silence qui ne dit pas son nom, un silence qui cache mal l'honneur sali momentanément de la famille concernée! C'est insupportable pour une femme cultivée, qui a fait un vrai mariage d'amour, avec, svp, 5 ans de fiançailles «officielles», qui s'est présentée devant la présidente de la section correctionnelle du tribunal, en vue de se plaindre de la tumultueuse vie qu'elle mène depuis 11 ans! Mais, pour une raison connue de la seule magistrate du jour, c'est Daàs, l'époux, inculpé de coups et blessures volontaires ayant entraîné un arrêt de travail de 21 jours, sauf complications, qui est entendu en premier. Il faut voir les insupportables photos de la victime, le jour où son propre oncle paternel l'avait accompagnée à l'hôpital! Tout cela a été fait, pour matérialiser le constat désastreux effectué par Si Daâs, le sérieux transitaire, le dévoué et respecté de tous, ramené à la barre par sa propre femme, mère de ses enfants! Sommé par la juge de s'expliquer sur les faits reprochés, l'inculpé a, tête baissée, commencé son récit par un hideux rappel, donné à tort et à travers pour justifier son fâcheux geste!
«Madame la présidente, laissez-moi vous rappeler que j'ai été élevé par une famille «étranglée» par les traditions islamiques que j'applique telles quelles! Et comme je vous le disais, je...
-Taisez-vous! De quelles traditions islamiques, osez-vous parlez?
Le tribunal n'accepte jamais de tels propos, des propos qui sont inavouables pour la simple raison que l'islam n'a jamais appelé à la violence ni à la distribution des coups ni à échanger des coups encore moins entre les proches! J'ai seulement demandé des explications franches à propos des coups infligés, à tort ou à raison, à madame votre épouse! Alors, allez-y!
Le tribunal est tout ouïe! Et attention, j'ai sous les yeux le PV d'audition de la police judiciaire. Je vous préviens, pas d'omissions ni d'entourloupes! Je ne cherche qu'à établir les faits pour une vue globale de la situation!», a claironné la présidente qui n'a pas quitté des yeux le procureur, occupé à prendre des notes pour éventuellement le proche réquisitoire, qui sera sans aucun doute rigoureux et en droite ligne avec le Code pénal et surtout, les lois de la République!
L'inculpé a murmuré à peine ses regrets, sa mauvaise foi d'avoir nié les coups et blessures? Rappelons à toutes fins utiles que lors de sa comparution devant le procureur, Daâs G. avait nié totalement la punition infligée à son épouse, se rendant ainsi coupable de grossier et grotesque mensonge, facile à détruire, le certificat médical faisant foi!
La juge préfère mettre le dossier en examen pour la semaine prochaine!

De Quoi j'me Mêle

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