L'Expression

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La secrétaire et le fils du patron

Le directeur général de l'entreprise était beaucoup plus préoccupé de placer les membres de sa famille, que de s'occuper de l'éducation de ses rejetons...

A.C était un vieux et usé, mais rusé directeur général d'une entreprise d'État, qui était beaucoup plus préoccupé par les «affaires» de fin de carrière, hors de la société qu'il dirigeait depuis un peu plus de 8 ans, que de la marche de la société et du bien-être des travailleurs. Ces derniers, disciplinés, aimant leur gagne-pain, en en prenant soin bien plus que des prunelles de leurs yeux, subissaient les assauts bêtes et méchants, du fils du boss. Ben Achour C. la trentaine, se comportait impunément. Il faisait la pluie et le beau temps car les travailleurs, menacés par ce même garnement, n'osaient pas se plaindre au D.G.adjoint ou au secrétaire général! Ces pauvres salariés se méfiaient d'une mauvaise réaction du patron, prompt à se fâcher, devant n'importe qui, et donc, à mettre à la porte, tous ceux ou toutes celles qui s'aventureraient à aller aux protestations et même aux plaintes! Rien que cela! Cette situation allait durer un temps, mais pas tout le temps! Un jour de semaine, le fils du patron allait connaître le plus mauvais jour de sa vie. Comme d'habitude, il faisait les bureaux un à un de l'entreprise, jusqu'au moment où il frappa à la porte du bureau des archives, un lieu où était affiché bien en vue de tous, une petite pancarte, où on pouvait lire en arabe, tamazight et français:
«Interdit à toute personne au service!» La jeune et jolie secrétaire leva la tête, reconnut l'intrus et lâcha, d'un air qui déplut au fils du directeur général de la société: «S'il vous plaît, monsieur, refermez la porte et allez-vous en, cela vaut mieux pour vous!». Ces propos, que considérait alors le garnement, comme une offense et une grave atteinte à «l'honneur» lui, le propre fils du patron, vont coûter une raclée à la pauvre employée, sortie directement, le visage ensanglanté, vers le poste de police du coin, pour s'y plaindre. Ce que fit, là, la malheureuse fille qui avait réfléchi aux conséquences de son geste, allait certes, lui valoir un peu plus tard, une réhabilitation par la justice, mais lui être fatale quant à la suite de sa carrière, au vu et au su de toutes les autorités, locales, régionales et nationales. L'ordonnance de renvoi faisait état de pas mal de détails qui feraient saliver le plus adepte des anecdotes les plus sucrées. Mais les débats de ce jour semblent mieux indiqués pour narrer ce procès où les coups et blessures volontaires à l'aide d'une arme blanche, (une baguette métallique), sont rois! Le magistrat prend la précaution de vérifier convenablement l'identité de l'inculpé et de la victime, une très jeune femme que son mari et le papa ont accompagnée dans la salle d'audience, à toutes fins utiles, car le directeur général a envoyé deux gaillards pour le compte - rendu de l'audience du jour. À un moment donné de l'interrogatoire, le juge demanda à l'inculpé s'il connaissait la victime. Ben Achour, le détenu, qui se rongeait les ongles, répondait d'une manière qui souleva la désapprobation d'une partie du public: «Oui, je la connais bien, car elle travaille dans la société, depuis 6 ans, chez mon père et...
-Oh, là! Elle travaille dans une entreprise nationale, comme votre papa, qui nn'est que le directeur général!» rectifie le juge dont l'intervention l'a été, juste pour respecter la procédure.
C'est alors que Chrifa F. la victime leva le doigt en direction du magistrat pour placer un mot. Elle fit immédiatement une mise au point afin de lever toute équivoque: «Je ne le connais pas du tout, comme il le prétend. Je travaille au ser-vice des archives, et lui, ne vient que pour voir son père, prendre ce dont il a besoin et repartir sans jamais mettre les pieds ici! Mais le jour où il m'a agressée, il passait dans le couloir, et quand il est entré sans frapper, il n'a pas supporté les pertinentes remarques que je lui ai faites, devant mes collègues, Larbi T. Farida L. Abderrahmane C. Et Karim A.
Il tapait aussi fort que sur un mec solide!». Aujourd'hui, son papa, mon directeur, envoie l'avocat de l'entreprise défendre son fils inculpé de coups et blessures volontaires, l'agresseur des femmes!» Elle a dit ces mots en ne pensant pas du tout à l'article qui punit ce genre de comportement: les coups et blessures volontaires relèvent de l'article 264 du Code pénal qui prévoit, «un emprisonnement d'un (1) an à cinq (5) ans et d'une amende de cent mille (100000) DA à cinq cents mille (500000) DA.» La victime a par ailleurs, demandé de gros dommages et intérêts, mais que la justice a accordés, mais à la baisse: 2500000 DA! Le verdict aura été une peine d'emprisonnement de un an, assortie du sursis, outre les dommages et intérêts cités plus haut! 

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