L'Expression

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Le procès inachevé...

Sami M. est un époux très violent lorsqu’il se met en colère contre sa moitié. Il la frappait si violemment qu’elle avait l’impression d’être un mastodonte, qu’il punissait !

À la veille du mois sacré, nous vous proposons en direct live, un procès inachevé, la juge ayant décidé d'un complément d'informations, avant de trancher. Oui, après 2 heures de dénonciations, de cris inhumains, de désignations du doigt, du bourreau, selon la victime Sabrina-Salima H. une petite femme frêle, menue, et nous dirions même, un bout de femme, effarouchée, battue, paniquée, blessée.
Blessée, mais non résignée parce qu'il faut dire que ce mercredi gris, l'épouse humiliée, battue, écrasée, s'était déplacée seule pour régler les comptes à ce monsieur qui ne veut pas avoir honte de ses perpétuelles et blessantes attitudes envers la mère de ses trois enfants.
Des enfants en bas âge, des spectateurs, des témoins des raclées reçues par la pauvre maman qui, la nuit tombée, s'apprêtait à tendre le cou à ce «tortionnaire de mari», veilleur tardémie, malgré le
«couvre-feu» de la pandémie dans la nuit noire, ivrogne, joueur occasionnel, dur, mauvais perdant et violent. C'est beaucoup pour cet homme de 130 centimètres, poli avec les collègues, copains et autres proches voisins qui ne ratent jamais l'occasion de lui tomber dessus, par des clins d'oeil éloquents à propos des scandales quasi quotidiens qu'il fait, une fois rentré chez lui.
Le comble dans tout ce méli-mélo, c'est le fait qu'en cas de condamnation du mari, à la prison ferme, un douloureux dilemme va se poser à tout le monde: qui va s'occuper des bambins du détenu? Un vrai casse-tête pour la société! Seulement, les débats étant renvoyés sous quinzaine, il n'y a pas le feu actuellement de ce côté- là, sauf que le verdict peut aller au sursis, la juge a le droit d'aller vers les «sentiments», s'agissant de coups et blessures volontaires sur l'épouse de la part du mari!
Le législateur n'a -t -il pas prévu l'indulgence en cas de pardon de la victime vis-à-vis de l'inculpé? Que peut faire une société patriarcale devant un être faible du genre de ce bout de femme qui a laissé pratiquement sa santé et sa vigueur à un monstre appelé «époux », mais tout de même le père de ses enfants? Un monsieur dans les étoiles quand la juge l'appelle. En quittant le box des accusés, il trébucha, de peur d'affronter la vérité. En guise de défense, il dira d'emblée, avant même que la magistrate n'ait prononcé un mot, qu'il l'a battue «parce que cette femme ne cessait de me répondre, et
ô suprême insulte, elle me répondait effrontément».
« Le procureur lève le bras pour demander à intervenir.»
La présidente qui aime l'aide des parties en présence, ne voit aucun inconvénient. Il évoque de suite la couardise et la lâcheté de l'inculpé qui cherche d'emblée à se couvrir:
«-Lorsqu'on porte des moustaches aussi fournies, on doit se comporter en homme.»
«La vérité, c'est que...
-Je suis un homme!» Crie presque le détenu, visiblement blessé par la remarque du parquetier qui rétorque, sentencieux:
«Qu'un homme ne doit pas massacrer son épouse à qui il doit protection, amour, affection et respect.» L'homme s'éponge le front de honte et de désespoir.
La juge, magnanime, dit entre les dents: «Je m'aperçois bien que vous n'avez pas le moral requis pour suivre les questions, et donc vous n'êtes pas en mesure d'être jugé! Voulez-vous un ajournement du procès, le temps pour vous de récupérer et d'être mieux en forme, le jour «J»? Le couple n'allait pas au mieux.
L'époux n'était pas en mesure de tenir moralement et madame non plus, sur le plan physique, que sur celui moral, n'était pas capable de contrer son mari. Avec cela, elle arrive tout de même à marteler: «Madame la juge, il me frappait si fort qu'on avait l'impression qu'il tapait sur un homme!»
La présidente venait d'être fixée. Il est impossible d'aller plus loin. Elle dit, solennellement: «Les débats sont renvoyés pour le 13 du mois prochain, le temps pour tout le monde, le couple fissuré en tête, de retrouver ses esprits.»

De Quoi j'me Mêle

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