Le «puits à histoires»
Me Malia Bouzid, l'expérimentée et sensible avocate de Chéraga, était bien soucieuse avant d'affronter le rigoureux, mais juste, Fayçal Belkessam, le juge du jour...
Soucieuse, car son client s'était enfoncé dans le «puits à histoires», qu'est l'inculpation de détention, et d'usage de came. Il a été surpris avec une bonne dose de comprimés (seize) comprimés psychotropes), du côté de Bir Mourad Raïs (cour d'Alger). C'est en principe, l'application de l'article 13 de la loi 04-18 du 25 décembre 2004 sur la loi relative à la prévention et à la répression de l'usage et du trafic illicites de stupéfiants et de substances psychotropes. «Des millions de cachets psychotropes sont quotidiennement saisis à travers tout le territoire national, et c'est plus que logique que l'inculpé ait pu en avoir une infime quantité, pensa haut le conseil, au cours du fameux procès mettant aux prises un avocat, et son client! Tout en sachant que notre monde d'aujourd'hui, voit, ahuri, les «marchands de la mort» veiller à la déstabilisation de notre société, et donc de l'Algérie, qui leur est restée en travers de l'oesophage, depuis un certain 5 juillet 1962! Tout est bon pour casser le pays qui ne doit pourtant, rien à personne, ni à quiconque! Nos enfants et ados sont donc visé via la came. Parce que l'inculpé du jour est presque un pauvre bougre d'ado, il fait franchement, pitié. C'est un drogué, certes, mais, il n'empêche qu'il est tout de même une victime, et une grosse victime, svp. Fayçal Belkessam, le président de la section, correctionnelle du tribunal de Bir Mourad Raïs (cour d'Alger) sait plus que jamais, depuis le temps qu'il écoute les détenus pour détention, possession, voire la commercialisation, de drogue, à quoi s'en tenir. Le client de Me Malia Bouzid n'a pas su se défendre. Il s'est drôlement «embrouillé» dans ses réponses évasives. Alors, il n'aura d'autre issue, que de laisser le champ libre à son conseil, mieux placé que lui, pour faire le ménage. En effet, le conseil avait pris le taureau par les cornes, et «vomit» à na pas en finir toute sa «rancoeur» contre tout trafic, toute vente, toute transaction, ou achat de drogue. Cependant, des lois existent pour combattre ce terrible fléau. La loi 04-18 du 25 décembre 2004, en est la principale. Et pourtant, cette loi reste nettement, insuffisante, bien en deçà des espoirs du législateur! Comme on le voit, là, sous les yeux, Ce qui choque dans cette affaire, c'est l'obstination de certains magistrats aguerris, à ne pas se conformer à la loi, et leur incompétence flagrante dans la gestion de ce dossier qui n'est ni complexe ni compliqué. Combien de conseils ne peuvent, à la barre, au cours de brûlantes interventions, s'empêcher de maudire la justice d'avant le «Hirak», i.e. Avant que les juges du siège ne s'offusquent de cette malvenue appréciation. Le détenu, client de Me Bouzid, a tellement honte qu'en entrant dans la vaste salle d'audience, il cherchera en quelques secondes de ses sombres yeux embués, une sacrée tête connue de lui seul, Censée le tirer d'affaire. L'article 17 de la loi 04-18 du 25 décembre 2004, relative à la prévention et à la répression de l'usage et du trafic illicites de stupéfiants et des produits psychotropes utilise un vaste vocable, pour grossir le trafic, afin de mieux le frapper en plein coeur! Me Malia Bouzid épèlera presque l'article. Elle marmonne presque:» Est punie d'un emprisonnement de dix (10) ans à vingt (20) ans et d'une amende de 5000000 DA à 50OOOOOO DA, toute personne, qui, illicitement, produit, fabrique, détient, offre, met en vente, vend, acquiert, achète pour la vente, entrepose, extrait, prépare, distribue, livre à quelque titre que ce soit, fait le courtage, expédie, fait transiter ou transporte des stupéfiants ou substances psychotropes. La tentative de ces infractions est punie des mêmes peines que l'infraction consommée. Les actes prévus à l'alinéa 1er ci-dessus sont punis de la réclusion perpétuelle lorsqu'ils sont commis en bande organisée.» Elle se permit même le luxe de rappeler les termes de l'article 06 de la loi 04-18 qui dispose que ´´l'action publique n'est pas exercée à l'égard des personnes qui se sont conformées au traitement médical de désintoxication qui leur aura été prescrit et l'auront suivi jusqu'à son terme. De même, l'action publique n'est pas exercée à l' égard des personnes ayant fait un usage illicite de stupéfiants, ou de substances psychotropes lorsqu'il est établi qu'elles se sont soumises à une cure de désintoxication ou à une surveillance médicale à compter de la date dudélit commis...» De ce fait, le plaideur, qui était entré dans les entrailles des articles de la loi 04-18, a placé volontairement, le cas de son client, entre ces deux articles. Oussama Ouattar joue son rôle de parquetier, en réclamant de la peine prévue par la loi. En mettant le dossier en examen, Fayçal Belkessam aura suivi de bout en bout un rôle pas possible, et c'est la fin du mois de juillet 2024. Restera alors le mois «mort» d'août...