Le sms qui sauva le couple

Un matin, en sortant rejoindre son père parti en soins à l'hôpital du coin, Chabane. Z. le mari oublia son mobile, chose qui ne lui arrivait jamais. Faïza.F. s'en empare et au lieu de l'éteindre, elle le laisse sur le buffet et retourne à la cuisine, finir ce qu'elle avait à faire. Peu de temps après, la sonnerie retentit. Elle répondit après quinze secondes de réflexion:
«Il se peut que ce soit cet écervelé de Chabane qui appelle pour son portable!», pensa-t-elle tout bas avant de décrocher, et d'être tellement surprise par ce qu'elle venait d'entendre qu'elle faillit s'évanouir. «J'entendis une voix féminine, suave et délicieuse», dit-elle, les mâchoires serrées: «Alors coquin, tu n'as pas appelé. Il est neuf heures vingt et tu ne m'as pas téléphoné comme d'habitude. Et puis ce message d' hier soir? Tu as bu ou quoi? Je mets ça sur le compte de ta mauvaise humeur: ça va te passer. Où es-tu en ce moment? J'ai une envie folle de te voir! Je suis chez Fouzia, la coiffeuse. Un long silence s'instaura entre les deux femmes et Faïza ne dira rien. Je déposai le mobile, avant de m'en aller à la cuisine fermer le gaz, avant de m'allonger sur le divan. Je me posais mille questions sans réponse, jusqu'à avoir un mal de tête pas possible!»
La juge écoutait, résignée devant tant d'évidence et d'a- propos! «Je me mis à imaginer tous les scénarios catastrophes. Rien ne marchait. Une seule idée me matraquait. Je me rappelle que la dame a bien parlé de message la veille. Que pouvait contenir ce message?»
Soudain, elle entendit la porte se refermer. Curieusement, elle se sentait bien, très bien même car elle n'avait pas de boule à la gorge comme cela lui arrivait lorsqu'elle avait un gros problème, le plus petit qui soit! Là aussi, elle se sentit pousser des ailes! C'est au moment où elle commençait à réfléchir, que l'époux franchit le pas de la porte, souriant, comme il le faisait à chaque rentrée.
«Ton mobile est sur le buffet!»gronda-t-elle avec une intonation qui parut bizarre à Chabane. Z. Sa face blême vira au rouge- sang. L'homme eut soudain envie de savoir ce qui a pu mettre son épouse dans cet état.:
«Il y a quelque chose qui ne tourne pas rond cette matinée. Et cette tête? Mon Dieu cette tête que tu fais depuis un quart de minute ne me plait pas du tout!» La dame ne répondit pas. Elle semblait perdue dans les nuages de cette grise journée
-- «Libère -moi, ss'il te plait! Je veux vivre tranquille le reste de ma vie. Ma petite fille sera l'unique bon et agréable souvenir de vie commune. Oui, j'ai passé d'excellents moments à tes côtés. Oui, je suis meurtrie, mais ce qu'elle a dit m'a tuée et je...» la magistrate l'interrompit: «Eh, vous deux! Avez-vous fini de vous adresser l'un à l'autre? Regardez plutôt le tribunal! Continuez.» lança-t-elle en direction du mari, qui n'avait plus bougé depuis l'intrusion par la juge.
--«« Que crois-tu? C'est si facile de rompre la belle vie que nous menions? Tu as écouté ce matin Yousra lorsqu'elle a appelé! As-tu seulement lu le message que je lui ai envoyé hier soir, tard? Non, bien sûr. Tu ne vas jamais au fond! Alors, lis!» L'épouse s'empara du mobile, chercha le message, et lut tout bas: «Mlle, l'étourderie m'est passée. Il n'est plus question de nous revoir. Nous nous sommes trompés. J'aime trop ma famille, et surtout ma femme, qui est un véritable trésor. Adieu, Mlle Yousra. Signé: Chabane.» Ce petit texte changea l'épouse du tout au tout.
«J'eus les larmes aux yeux. Je courus vers lui, et me laissais tomber entre ses bras! Après m'être laissé tomber dans les bras de mon bien-aimé, j'ai murmuré: «Nous irons au tribunal, oui, mais pour nous désister!» Voilà un drame qui a bien fini. Fasse Allah que d'autres couples «zébrés»puissent connaître le même sort. Dossier classé, donc...