L'Expression

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Un juge sans état d'âme

Le bilan de la semaine dernière qui a été divulgué par les services concernés, à savoir, 68 décès 371 blessés, en 18 jours, est catastrophique!

Depuis jeudi 4 novembre 2021, le taux du nombre de citoyens tombé à la suite de regrettables et bien souvent, évitables et mortels accidents de la circulation, nous donne en moyenne 5,9% de morts, souvent sacrifiés par la bêtise humaine, pour la plupart des sinistres, que les automobilistes pouvaient largement, éviter, si la vigilance était de mise! Il faut ajouter les quelques grosses gouttes de pluie qui sont tombées, et, suite à l'inexplicable situation des caniveaux et égouts étrangement restés longtemps bouchés, donc des points de départ de catastrophes inattendues, ou plutôt, très attendues par ceux à qui on ne la «fait» plus!
La bêtise humaine aussi, joue un grand rôle dans les accidents, tous genres confondus! On a beau évoquer le «qadha ouel qadar», rien n'y fit! Depuis des décennies, c'est la même rengaine! Toutes les recherches n'ont rien donné!
La route, la vitesse, le choc, le sinistre, les poursuites, les verdicts, puis rebelote!
Le procès de ce mardi, nous emmène dans le monde des adolescents! Un gamin de 12 ans a laissé des parents déchirés! D'emblée, la juge ne se fait pas de sang d'encre, ni d'état d'âme! Elle va droit au but et lance en direction de Saoudi G, l'inculpé de 29 ans, dépité comme jamais il n'aura été:
-«Ecoutez, inculpé! Vous êtes ici pour répondre du décès d'un élève, dans le centre-ville, il y a de cela, 3 semaines. Je vous rappelle, avant toute chose, que vous avez été responsable de l'accident qui a coûté la vie à Rayane T. Un enfant de 12 ans!
Savez-vous ce que c'est qu'un accident? Personne ne vous a encore pointé du doigt, et faire de vous un assassin. Nous allons examiner les circonstances de l'accident qui a eu lieu aux alentours d'une passerelle, qui unit deux quartiers populeux, dont l'un est commerçant, et l'autre fait de fraîches habitations individuelles. Alors, Saoudi, comment vous reviennent les faits, quelques jours après le sinistre? Réfléchissez aux mots que vous allez prononcer! Faites attention à ce que vous allez déclarer.»
La vive, mais très calme intervention de la présidente de la section correctionnelle du tribunal semblait porter ses fruits. En effet, l'inculpé commencera tout d'abord par réciter la formule sainte pour saluer le prophète Mohammed, (Qsssl) et déclarera, du bout des lèvres avant que la magistrate ne l'invite à hausser le ton:
-« Je roulais sagement jusqu'à ce que j'aperçois de loin, la passerelle qui me rassura qu'il ne pouvait y avoir quelqu'un qui puisse me gêner, lors de mon passage dans quelques secondes. Erreur, je n'ai pas eu le temps d'éviter le frêle corps d'un très jeune enfant, qui avait pris le risque de traverser la route, en évitant d'emprunter la passerelle...»
«-Vous souvenez-vous à quelle vitesse vous rouliez à ce moment précis du regrettable sinistre?», coupa la juge qui voulait d'ores et déjà, situer les graves responsabilités.
-«A 60 km/h, pas plus je le jure! C'est la stricte vérité! Je...»
-«60? Ce n'est pas un peu trop, car vous traversiez le centre-ville, n'est-ce pas? C'était trop risqué, ne trouvez-vous pas, jeune homme. Il y a eu mort d'enfant, et c'est terrible. Aviez-vous une idée du comment les parents ont appris la triste nouvelle? Quelle a été votre première réaction, au moment de l'accident? Etiez - vous descendu du véhicule voir, et éventuellement secourir le gamin? », mâchonne la juge, terriblement calme et décidée à en finir avec ce triste dossier.
- «Je n'ai rien vu, parce que j'ai deviné ce qu'il s'était passé. J'ai été trahi par l'excès de confiance, enhardi que j'étais, par la présence de la passerelle, visible de très loin. Allah m'est témoin, c'est la stricte vérité pour ce qui est de ma version. Je regrette, oui, je regrette amèrement ce qui était arrivé! », répond, effarouché l'inculpé qui n'a pas trouvé un seul mot à ajouter!

De Quoi j'me Mêle

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