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1ère Biennale algéro-française de design

27 Concepteurs à découvrir!

C'est aux Ateliers sauvages qu'a été étrennée la belle exposition «Extramus», ouverte au public jusqu'au 26 juin...

Celle-ci succède à «Photographiez la cité de demain», expo qui se tient actuellement et ce jusqu'au 27 juin, à l'IFA. «Extramus» s'inscrit également dans le cadre de la première édition de la Biennale franco-algérienne DZign2020+1. Elle est visible actuellement au 38 rue Didouche-Mourad et ce, jusqu'au 26 juin. Elle regroupe 27 concepteurs entre les invités et ceux sélectionnés lors du premier appel à candidatures.
«Confirmés, professionnels ou étudiants dans diverses formations, elles/ils sont architectes, designers, artistes, ils partageront ensemble ce même espace pour réaliser des installations centrées essentiellement sur des projets en lien avec les espaces publics urbains, ceux d'Alger, Annaba, Azazga, Skikda et plusieurs autres villes dont ils sont issus. De véritables démarches et réflexions concrètes autour du thème central - repenser la ville par le design- seront proposées sous forme de projets/prototypes, dessins/maquettes, installations, design graphique. Des solutions techniques, du mobilier urbain, des projets autour de la notion d'efficacité énergétique, imaginés sans limite ni tabou avec le plus de réponses possibles aux questions qu'ils/elles se posent pour reconstruire en recherchant l'inattendu autant que le pertinent, le juste et le nécessaire.» Le vernissage qui a eu lieu jeudi dernier s'est voulu bien convivial et chaleureux. Il a été introduit, notamment par l'ambassadeur de France en Algérie, à savoir François Gouyette suivi par Grégor Trumel, le directeur des Instituts français d'Alger avant de céder la parole à la commissaire de cet événement Feriel Issiakhaem Gasmi, la maîtresse de cérémonie qui a mis tout en place, durant des mois, cet événement avec le concours de l'IFA.

Satisfaction et intérêt
Se félicitant de la publicité qui existe autour de cet événement, l'ambassadeur de France dira être satisfait de l'intérêt porté par les Algériens pour le design«cet art qui met la beauté au coeur. Ce succès illustre aussi l'intérêt du public et des professionnels autour des problématiques liées à la vie et au vivre ensemble dans les villes où qu'elles soient.» fera remarquer et de remercier aussi les partenaires de cet événement, à savoir le ministère de la Culture et des Arts, l'Aarc et le Mama, tout en ayant une pensée particulière pour la fondatrice des Ateliers sauvages Wasssila Tamzali, retenue en France.. «Depuis leur ouverture «les Ateliers sauvages», sont devenus la seule véritable institution de la vie artistique algérienne.» Et de saluer le travail accompli des créateurs de cette expo, ainsi que de ceux
du 13 juin prochain au niveau
de Dar Abdellatif, intitulé
«Intramuros». Prenant la parole, émue, la commissaire Feriel Gasmi Issiakem a tenu quant à elle à remercier, notamment le comité scientifique de ce projet et surtout les concepteurs qu'elle a vu travailler durant une année. Et de relever le sens de l'entraide qui régnait chez les concepteurs. Aussi, elle
avouera: « cette grande effervescence autour de ce projet nous conforte dans l'idée qu'il fallait le faire.» et d'expliquer un peu le contenu de cette expo:
« Cela se traduit par du design graphique, des prototypes, des maquettes, par des projets de dessins d'intention etc. Aujourd'hui, nous avons occupé les 400 m2 carrés des Ateliers sauvages.»Elle conclura son discours improvisé non sans indiquer: «je suis particulièrement satisfaite et fière, parce que ce projet. Je l'ai vu se construire. Je l'ai vu se faire et je n'aurai jamais imaginé voir une exposition d'une telle beauté et un tel engagement dans ce lieu-là...»

Des propositions multiformes
En effet, hétéroclite, colorée, celle exposition est déclinée sous diverses formes telles des installations (parfois digitales, avec hologrammes et dessins suranimés tel l'extraordinaire travail de Halim Faidi, Ndlr), maquettes, des objets suspendus etc. le public savourera assurément sa curiosité en déambulant dans ce magnifique endroit. Que ce soit des projets en cours pour repenser la ville intelligemment ou en condensé d'une poésie philosophique et ou humoristique ou carrément académique (il faut bien lire les textes pour s'en rendre compte), le public aura de quoi se nourrir les mirettes et l'esprit en découvrant des projets de qualité, mais aussi des objets insolites innovateurs comme la règle le Normazigh / normographe tifinagh de Akakir Studio, oeuvre de Walid Bouchouchi qui a plus d'une corde à son arc! Aussi, dans un autre registre, Ryma Rezaiguia propose une forme de citrique en dessins de la cité en établissant un comparatif à travers deux plans de deux villes différentes, à savoir Alger et Marseille, construites par le même architecte, Fernand Pouillon et ce, avec le même matériau de construction, la pierre.
Des images des bâtiments sont également incrustées où l'on distingue ceux de Diar El Mahçoul qui sont en état de délabrement. Il s'agit là clairement d'un miroir fait entre deux villes tout en soulevant moult interrogations quant à l'architecture et l'histoire des deux pays.

La problématique de l'urbain et la mémoire
Ryma présente ainsi dans ses plans la comparaison et la ressemblance entre les deux cités en mettant en valeur tous les détails. Un vrai travail de fourmi. «Li Rafdin Dzayer» est pour sa part le nom d'une cartographie haute en couleur de Adel Chentir. Celle-ci a pour particularité d'ignorer l'aspect architectural de la ville, mais de mettre en valeur son aspect humain. Avec un certain traitement graphique appuyé toutefois au niveau du lettrage, cela renvoie vers l'état des lieux des quartiers centraux d'Alger. Autre plan qui attirera votre attention est celui utilisant des techniques artisanales au service d'un design contemporain au jardin «Tifariti» du Télémly. Une réflexion intéressante et écologique au service du collectif. La designer Laila Mammeri propose pour sa part un mobilier urbain à double fonctionnalité. Une bordure d'arbre en forme de banc public comme élément esthétique et des suspensions aux couleurs du tri sélectif pour corbeilles.
En gros, sa démarche consiste à proposer une solution durable en milieu scolaire et urbain afin d'adopter ce gente citoyen qui parquèterai à la préservation des ressources naturelles et énergétiques. Ce prototype est réalisé en structure en fer forgé, assises en bois blanc de récupération et cornets en papier SBS recyclable. Une bonne idée en somme pour l'environnement. Belabes Rym designer aménagiste, avec son binôme Manel Drareni architecte, ont mis au point une installation qui se veut un compacteur de déchets. Nommé Ryman, il est destiné à être dans les habitats collectifs pour offrir une meilleure image en réduisant nettement l'impact olfactif dans le paysage dans le but d'améliorer la gestion des déchets urbains.

Un programme continu
Liess Verges plasticien -architecte propose quant à lui une installation qui se veut une réflexion sur la Casbah et le patrimoine, la mémoire et son rapport au territoire, le tout mis en scène de façon artistique. Il s'agit d'un ensemble en fait composé de documents de mémoire, de photos, d'anciennes cartes, de textes de diwane...En somme, un travail de mémoire à la Casbah. Bref, ceci n'est qu'une partie infime de ce que vous pouvez découvrir aux Ateliers sauvages en ce moment.
Rappelons que cette manifestation DZign2020+1, première du genre en Algérie «a pour ambition de montrer comment le design, parti de l'univers du mobilier, s'est transformé en démarche de création culturelle, économique, sociale et de développement durable touchant la société dans son ensemble» le programme de la biennale de s'arrête pas. À consulter le site de l'institut français pour en savoir plus! Plusieurs tables rondes et des projections de films vous attendent.

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