Ahmed Lagraa:, écrivain et ancien diplomate
De la diplomatie à l'écriture
Ancien diplomate, Ahmed Lagraa est écrivain, auteur de plusieurs livres dont certains abordent la guerre d'indépendance dans le sud du pays. Il nous en parle dans ce bref entretien réalisé en marge du Sila.
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L'Expression:À quand remonte votre passion pour l'écriture?
Ahmed Lagraa:L'élément dencheur fut le devoir de mémoire de la lutte de Libération nationale. En effet, j'ai observé que des militants authentiques quittaient ce bas monde en emportant les faits historiques qui relèvent plus du patrimoine de l'histoire du pays. Encouragé par mon entourage, j'ai publié deux ouvrages. J'y ai relaté des évènements historiques qui se sont déroulés dans la région pour ne laisser aucune place aux mensonges. En même temps, j'ai publié des articles sur ces faits historiques tels que l'entrée de l'ALN à Béchar, (je fus l'un des maillons de l'organisation), les manifestations du 11 décembre 1960, sur les militants de la première heure tels que Dahmani Slimane dit Belkhdime ou si Abdelkamel alias Lagra Dine, membres de l'OS, des Hommes d'une génération exceptionnelle qui ont permis à Béchar de se distinguer en 1947 par une opération insurrectionnelle. (Il faut rappeler que le Sud était sous l'autorité militaire tandis que le Nord sous pouvoir civil). Il s'agit des ouvrages:: Si Abdelkamel, Chef de l'OCFLN, l'oublié de Béchar et Béchar, du tumultueux passé au misérable avenir', édités à compte d'auteur.
Pouvez-vous parler brièvement de vos différents livres édités?En réalité, les sujets accrocheurs sont la condition de la femme dans le Sud, à travers leur vécu: les souffrances de ma mère, de ma grand'mère etc.... La communauté nationale à l'étranger que j'ai eu l'honneur de servir avec sincérité et abnégation, des sujets à caractère juridique que l'opinion publique en général méconnaît Le destin tragique de Fatna, ou Le défi de l'amour ou un idéal brisé ou Ll'illusion paradisiaque de l'exil. Tous ces sujets sont tirés de mon vécu. Enfin, je voudrai signaler à l'intention des éditeurs que douze ouvrages, sur ces sujets, sont en voie de finition dans deux ont été remis à des éditeurs, sans suite à ce jour.
Vous êtes un habitué du Sila, peut-on avoir votre avis sur cet événement culturel grandiose?
Le Sila mérite ses lettres en majuscules. C'est une oeuvre grandiose. C'est aussi, une rencontre littéraire exceptionnelle. Il se déroule annuellement, s'il pouvait se dérouler semestriellement. Ce serait formidable de rappeler l'importance du livre dans la société et sa place dans l'évolution d'un pays, dans un monde où l'Internet a tendance à faire croire la facilité des choses. Si vous me permettez, je voudrai remercier vivement le Premier Responsable du quotidien national L'Expression, Monsieur Ahmed Fattani et ses collaborateurs pour m'avoir permis de m'exprimer sur le Sud.