Grandiose hommage

l'initiative de la très dynamique association culturelle Tanekra de Ouacif, un grandiose hommage a été rendu cette semaine au regretté chanteur, auteur et compositeur Hassen Abassi. L'événement s'est déroulé à la Maison de la culture Mouloud-Mammeri au chef-lieu de la wilaya de Tizi Ouzou en présence de nombreux artistes dont Ali Meziane, Ferhat Medrouh, Ahcène Ait Zaim, Dahmani Belaid, Belaid Medjkane du groupe mythique Tagrawla, etc. L'hommage au regretté Hassen Abassi a été organisé en collaboration avec la direction de la Culture et des Arts de la wilaya de Tizi Ouzou dont la directrice Nabila Goumeziane a tenu à apporter son témoignage concernant la modestie incommensurable du regretté artiste originaire de la région des Ath Ouacif ayant donné plusieurs chanteurs et écrivains. Nabila Goumeziane a en effet révélé que durant le vivant de Hassen Abassi, la direction de la Culture et des Arts de la wilaya de Tizi Ouzou lui avait proposé plus d'une fois de l'honorer. Mais Hassen Abassi a toujours décliné gentiment cette proposition. En effet, Hassen Abassi a constamment vécu modestement en refusant les feux de la rampe. Il a décliné même les propositions des journalistes pour les interviews et les rencontres publiques. C'est ce qu'a confirmé l'animateur artistique et poète Slimane Belharet. Ce dernier a souligné: «Lorsque j'animais les rencontres Parole aux artistes au petit théâtre de la Maison de la culture Mouloud-Mammeri, je l'avais invité mais il a répondu gentiment par la négative. Il m'a dit, invite les autres artistes qui le méritent bien plus que moi, ensuite mon tour viendra». La modestie de Hassen Abassi a été le point commun de l'ensemble des témoignages apportés lors de l'hommage qui s'est tenu cette semaine à Tizi Ouzou. En plus bien sûr de la qualité des oeuvres poétiques et musicales de cet artiste unique en son genre, grand admirateur du maître Chérif Kheddam, qui s'est retiré très tôt de la scène bien que ses débuts remontent aux années soixante avec sa chanson mythique A taleb yeghran. Tous les témoignages abondaient dans le même sens. Ils se sont accordés sur la qualité de la poésie chantée par Hassen Abassi qui a abordé des sujets très profonds ayant trait à l'existentialisme comme dans sa chanson A Dunnith où l'artiste s'interroge sur le sens de la vie. Hassen Abassi a marqué plusieurs générations de fans par cette chanson mais aussi par d'autres titres aussi prégnants qu'élaborés. Hassen Abassi n'a pas été prolifique car il a préféré miser sur la qualité plutôt que sur la quantité. De même qu'il a, durant toute sa vie, considéré la chanson comme une passion et non pas comme un métier. Son métier était celui d'anesthésiste qu'il a exercé avec un grand dévouement au centre hospitalo-universitaire Nedir-Mohamed de Tizi Ouzou. Lors de l'hommage tenu à la grande salle de spectacle de la Maison de la culture Mouloud-Mammeri, de nombreuses voix en herbe ont interprété merveilleusement des chansons du regretté Hassen Abassi, montrant ainsi que la relève est, fort heureusement, assurée. Et que la chanson algérienne d'expression kabyle se porte toujours bien malgré les zones de turbulence qu'elle traverse de temps à autre.