L'Expression

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Djaffar Gacem, réalisateur, à l'expression

«Héliopolis ira à la rencontre du public...»

C'est à l'opéra d'Alger, devant un parterre composé d'une trentaine de ministres et de nombreux artistes et professionnels du métier, triés sur le volet, - conditions sanitaires obligent-que s'est déroulée l'avant-première de «Héliopolis», premier long métrage fiction bien émouvant de Djaffar Gacem, qui revient sur les événements du 8 mai 1945 ou comment l'histoire de la famille Zenati va épouser la grande histoire, entre drame, sacrifice, amour, déception et rebondissements. Une avant- première placée sous le signe de la commémoration du 19 mai correspondant à la journée de l'étudiant, mais aussi en solidarité avec la Palestine meurtrie... Nous avons rencontré à cette occasion Djaffar Gacem qui nous parle ici de son actualité, la sortie en salles du film, mais revient aussi sur son feuilleton phare du mois de Ramadhan, à savoir «Achour El Acher», bien évidemment...

L'Expression: Aujourd'hui nous assistons à l'avant-première officielle de votre film «Héliopolis». Un film qui est enfin projeté après plusieurs années de labeur et des mois d'attente en raison des conditions sanitaires que l'on connaît.
Djaffar Gacem: Effectivement. Ce fut un parcours du combattant. Mais conjoncture oblige, mondiale cela s'entend, car ce n'est pas spécifique à l'Algérie, on a dû attendre et patienter pour que les choses reviennent, disons, un tout petit peu à la normale et que les choses se stabilisent pour que le film voie le jour. Je suis très content. Le film est disponible et prêt depuis quasiment 18 mois, presque deux ans. Il y a eu une avant-première qui a été annulée pour les raisons que j'ai invoquées, mais hamdoullah, aujourd'hui je suis très content. J'espère que cette journée de l'étudiant marquera un nouveau départ pour la lancée, des films cinéma et autres «Héliopolis» car demain il y aura la sortie commerciale du film dans douze wilayas.

Douze wilayas c'est plutôt un événement. Pourriez-vous nous en parler?
Avec le producteur et moi-même en tant que réalisateur et producteur exécutif, on a travaillé d'arrache-pied afin de préparer le terrain. Une fois qu'on a eu l'accord des autorités compétentes, on a essayé de faire en sorte qu' «Heliopolis» soit le nouveau départ, un souffle pour que les films produits soient disponible, et distribués en salles, surtout en Algérie. D'ailleurs, mon équipe et moi-même, quelques comédiens et quelques personnels de la production, nous allons sillonner un peu l'Algérie, à travers quarante-cinq wilayas pour organiser des mini avant-premières, pour ne pas dire que c'est uniquement sur Alger. Nous seront, notamment à Laghouat, Tizi Ouzou, Oran, Constantine etc. Plus tard, si tout va, on organisera une tournée nationale, autrement dit «La caravane Heliopolis» qui va sillonner l'Algérie à partir de Guelma, du lieu historique du film jusqu'au lieu de tournage qui est Aïn Témouchent, El Maleh et là, on fera des tournées au niveau des villages où il n'y a pas de salles de cinéma et on va projeter le film devant un public, gratuitement, et ce, afin de rentrer dans cette dynamique et cette politique de distribution du film pour que tout le monde ait droit à voir le film et les films algériens...

La sortie en salles, rappelons -le, est une des questions sine qua non pour que le film soit plébiscité aux Oscars...
J'ai eu une bonne et mauvaise chose de la part des Oscars. La mauvaise chose est que je ne pouvais pas être candidat officiellement pour l'année 2021, la bonne chose est que l'Académie des Oscars m'a donné, son accord pour des raisons sanitaires, encore une fois, afin que le film soit candidat à nouveau aux Oscars, à condition qu'il soit présenté au moins une fois pendant une semaine dans son pays d'origine, c'est ce que nous allons faire. Le film sera donc inchallah «recandidaté» par le Comité algérien des Oscars et j'espère être candidat officiel pour les Oscars en 2022.

S'il n' y a pas d'autres films algériens en course...
Oui, s'il n' y a pas d'autres films bien sûr. Il faut que je joue le jeu. Il faut que j'accepte d'être démocrate et s'il y avait un meilleur film qu' «Héliopolis» j'accepterais volontiers ce challenge. Mais au niveau officiel, l'Académie des Oscars aux USA, m'a donné son accord de principe de «recandidater» le film si le Comité algérien le présente...

Djaffar Gacem, le Ramadhan vient à peine de se terminer. On ne peut pas omettre «Achour El Acher». Un mot sur ce feuilleton qui a fait couler beaucoup d'encre durant ce mois, en raison, notamment de l'absence de Souilah à qui on souhaite d'ailleurs, un prompt rétablissement...
Souilah est un ami et un frère. Je prie Dieu et nous prions tous pour lui pour qu'il nous revienne et qu'il se rétablisse vite inchallah. Effectivement, la 3e saison de «Achour El Acher», était un grand challenge pour moi dans le sens où il y a eu l'absence de Souilah qu'il fallait remplacer, il fallait convaincre le public qu'en fiction nul n'est irremplaçable. Je n'ai pas eu de différend avec Souilah sur le plan personnel, mais professionnel. C'est tout à fait normal. Je respecte son avis et il respecte le mien. Je l'ai changé dans le feuilleton. Apres, Dieu merci, si les premiers épisodes n'étaient pas très bien accueillis, dans le sens où, le téléspectateur algérien n'est pas très habitué au changement de tête d'affiche, cependant, les épisodes qui ont suivi, il y a une remontée dans l'audience, et on a eu les chiffres qui le démon-trent. Un autre challenge a été celui de tourner en Algérie. C'est quand même un grand défi d'avoir construit des décors, d'avoir aménagé des décors, des costumes et des accessoires. De dire qu'en Algérie on peut faire de belles choses...ça c'était un grand challenge!

Les gens peut-être ne le savent pas, mais comment le scénario d'une telle série s'écrit-il? On croit savoir qu'il y a des ateliers d'écriture pour ce faire. Un mot là- dessus?
Il n y a pas de secret. Quand on écrit une série télé ou plutôt une satire télé sur fond de comédie ou de comédie dramatique il est à mon avis impossible et inconcevable de l'écrire en solo. Je n'y crois pas. Cela se passe comme ça dans le monde. Cela se passe dans le cadre des ateliers et ce n'est pas évident. En Algérie, nous n'avons malheureusement pas d'école de scénaristes ni d'école de formation adéquate. Cela fait partie aussi d'un de mes combats: la formation, participer en outre à la formation des élèves dans tous les secteurs, que ce soit cinématographique ou télévisuel. Pour le scénario, nous avons chaque fois, et à chaque saison regroupé des plumes, composées, entres, autres, de journalistes, d'animateurs, de podcasteurs, d'influenceurs, de comédiens etc. et on fait des ateliers avec des sessions. On change de groupe pour avoir de nouvelles idées. Cela se passe et s'est passé comme ca dans «Achour El Acher», un, deux, trois, «Nass Mlah City», «Djemai Family». On a toujours agi de la sorte pour avoir des scenarios crédibles en termes de comédie. En drama, il est possible qu'on ait des scénaristes en solo ou en binôme, mais pas en comédie.

À la fin de la collecte des scénarios, vous les revoyez et vous les corrigez alors? Comment cela se passe exactement?
À la fin, on revoit. On fait toujours une pause d'un mois. On revient. On change de gens et on ramène des personnes qui ont d'autres idées etc, pour que les intrigues soient solides. Apres, on fait ce qu'on peut pour garantir une bonne qualité de rendu. J'ai le sentiment aujourd'hui qu'une oeuvre quelle qu'elle soit, télévisuelle ou cinématographique, il faut qu'elle soit basée sur un très bon script.

D'autant que cette année vous avez fait des épisodes qui se suivent...
Je me suis inspiré un peu de la fin de la 2e saison où les gens étaient captivés par la suite des idées et des événements des épisodes et je me suis dit, pourquoi ne pas réaliser un feuilleton de comédie dramatique dans lequel les gens puissent suivre chaque épisode avec une trame, un fil conducteur, une seule histoire avec plusieurs rebondissements.

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