L'Expression

{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

L’équipe du film Yemma II en fête

«Il faut faire confiance aux artistes!»

C’est une soirée bien conviviale qui s’est tenue, mardi dernier, afin de célébrer la seconde saison du feuilleton de Madih Belaïd, dont le scénario a gagné véritablement, cette année, en profondeur…

Un iftar en l'honneur de l'équipe du feuilleton Yemma II a été organisé mardi dernier dans un hôtel huppé de Chéraga, en présence de la quasi-totalité des comédiens à l'exception de celle qui campe le rôle titre, à savoir Malika Belbey. Dans une ambiance bon enfant où le producteur Amer Bahloul s'est transformé en un véritable showman, en animant la soirée, la parole fut donnée, en premier, au directeur de la chaîne Djazaïrya One, sur laquelle le feuilleton Yemma II est diffusé. Tewfik Madani s'est félicité de la grande audience qu'a enregistrée cette production dans sa deuxième saison. «le feuilleton a permis d'être un pont entre nous et le public de façon très positive et de manière intergénérationnelle». Et de citer les comédiens Sid Ahmed Agoumi et Mounia Benfeghoul qui, tout deux, ont rencontré leurs publics selon lui. Un succès qu'il imputera, notamment au travail remarquable du producteur Amer Bahloul entres autres et aux comédiens. Il saluera aussi le réalisateur tunisien Madih Belaïd et tout le staff technique qui «ont insufflé une aura hautement esthétique au feuilleton».
Ameur Bahloul: «Ces artistes sont des bombes..!»
Le micro à la main, sans relâche durant la soirée, le producteur du feuilleton, Ameur Bahloul, apportera d'emblée ses condoléances à la famille du disparu, le comédien Belha Benziane dit Nouri dans Achour El Acher, tout en saluant ses valeurs humaines et professionnelles. « J'ai travaillé avec lui il y a 17 ans. Je dis travailler avec lui et non pas il a travaillé avec moi, car j'apprenais avec lui. J'étais plus jeune. Il était déjà un grand artiste.». Et de renchérir: « Quand on perd des artistes, ce sont des lumières qui s'éteignent. Longue vie à nos artistes qui sont les bougies de notre art et notre culture et notre esprit.
Les artistes sont les porte- paroles d'un pays, à l'intérieur et à l'extérieur. Grâce à un film on arrive à évaluer une société, à savoir si elle est arriérée ou développée et si elle a du goût ou pas. Évoquant l'acteur Souilah qui est atteint d'un cancer, Ameur Bahloul, dira avoir travaillé beaucoup avec lui. «De ma vie, je n'ai vu un artiste aussi gentil et modeste comme lui» et de relever: « Vous savez, quand un comédien fait rire, sachez qu'il est triste de l'intérieur. L'art vient aussi de la souffrance et des contraintes. Souilah, que Dieu le guérisse. L'artiste est un prophète sur terre.
Le message de l'artiste est l'art et la création.» Dans la série des hommages qui se sont succédé, Ameur Bahloul citera le nom de Ryad Aoudia, le directeur général de Média Algérie, arguant qu'il est «un grand homme de culture, un intellectuel, un homme de l'ombre qui travaille beaucoup. Si Yemma existe, si Ahoual Nass existe, si Babour Ellouh existe, si Bent Leblad existe, tout ça, c'est grâce à lui.... On a besoin d' hommes comme lui!». Évoquant les moments durs passés durant le tournage de Yemma II, Ameur Bahloul, qui dénombra onze productions qui ont émaillé la grille du mois de Ramadhan cette année, soulignera: «C'est bien, l'Algérie produit....(...) l'expérience de Yemma possède plusieurs facteurs: La chance, le travail, l'amour, la création et l'art». Et d'argumenter: « Le facteur chance car l'année dernière, on était les seuls. On nous a regardés, malgré eux et on a été appréciés. On y a cru. Cette année, on n'est pas seuls. Le travail est là. Il faut faire confiance aux artistes. Parce que tous ces comédiens sont des bombes atomiques artistiques. Donnons-leur juste l'occasion d'exploser. Ne les jugez pas sur l'apparence.
Regardez ce qu'il y a à l'intérieur d'eux. Laissez- les s'exprimer..» Évoquant le scénario, il estimera qu'il est «bien structuré. Bien fait. Bien écrit.
La trame est extraordinaire. On est au 21ème épisode, je défie quiconque de me dire comment le feuilleton va se terminer. On ne parle pas de la technique. Tout le monde la possède aujourd'hui. Je parle ici de l'histoire. Son intrigue est extraordinaire.»
Sid Ahmed Agoumi honoré
Place à l'hommage rendu à Sid Ahmed qui joue le rôle d'un personnage détestable dans Yemma.
En parlant de lui, Ameur Bahloul, toujours avec sa verve et sa voix qui porte, dira à propos de ce grand comédien de théâtre, de télé et de cinéma:
« C'est un homme qui, à un moment de sa vie, a défié sa famille, le colonisateur, la société et même le réel. Tout ça pour être artiste à une époque où l'artiste n'était pas à la mode. Ce n'était pas quelque chose qu'on appréciait. Etre artiste était plus fort que lui. Il a donné 60 ans de sa vie à ce métier. Il a joué les plus grands auteurs. A 81 ans, il continue à briller et à donner beaucoup de lui -même.» Prenant la parole, Sid Ahmed Agoumi remerciera le public grâce auquel il existe et il fait son métier depuis son jeu âge. Evoquant les deux acteurs phares qui forment le couple glamour du feuilleton, Ameur Bahloul dira que «l'art est avant tout un message». Et de souligner en sous-entendus à l'adresse des détracteurs de la comédienne Mounia Benfeghoul: « Le jour où toute l'Algérie sera contre elle, nous, on sera à ses côtés. Les gens ne savent pas ce qu'il y a à l'intérieur de cette personne. C'est une grande artiste. C'est avec de l'amour qu'on peut réussir.»
À propos de Mohamed Reghis, Amer Bahloul indiquera que le second message que l'on doit distinguer est: « Un jour, un jeune, beau gosse, est parti dans un pays, qui n'a même pas d'histoire, Dubaï pour ne pas le nommer, où il a réussi en tant que mannequin, pour autant, c'est en Algérie qu'il a explosé parce que là-bas, on n'a pas
su reconnaître son talent, car ils ont vu en lui que la «carcasse». C'est dans son pays qu'il est devenu un jeune premier en campant le premier rôle dans un feuilleton durant deux années consécutives. Reghis je te supplie, ne t'excuse pas!».
Mounia Benfeghoul: «On n'est pas facile...»
Se succédant au pupitre, les différents comédiens du feuilleton exprimeront chacun leurs remerciements envers «l'équipe qui était soudée pendant le tournage et après le tournage». Emue, Mounia Benfeghoul qui campe le rôle de Malek/Numédia déclarera:«Merci à toutes les personnes qui ont eu à accepter nos humeurs, car on n'est pas facile, surtout Reghis...» S'adressant à Mounia Benfeghoul, qui joue le rôle de sa fille, Samir El Hakim aura un gentil mot envers elle affirmant « tu es vraiment talentueuse.» Et de dire: « Je suis fière de nous tous.» Pour sa part Mohamed Reghis s'adressant à l'auditoire en langue arabe dira: «Qu'on soit ensemble, ceci est un bon début. Qu'on travaille ensemble ceci est un exploit. Qu'on reste ensemble, ceci est un accomplissement plus grand.» Khaled Benaïssa dira quant à lui:
« Merci pour ce travail magnifique. Je suis touché par l'hommage rendu à Si Ahmed Agoumi. C'est un honneur d y participer et de travailler avec Sid Ahmed Agoumi. J'ai une relation un peu personnelle avec lui.» Et d'ajouter: « La seule chose qui dit la vérité et qui peut juger la valeur d'un artiste, c'est le temps et rien d'autre.
La preuve, est en Sid Ahmed Agoumi». Pour le comédien Mohamed Frimehdi qui campe le rôle d'un commissaire de police intègre, «la saison II de Yemma est qualitativement meilleure.
D'ailleurs, un comédien qui n'aspire pas à évoluer pour moi est quelqu'un de prétentieux. Enfin, la soirée se clôturera par une photo de groupe des comédiens sous les mélodies de la chanson du générique, suivie d'une belle quaâda chaabie animée par Baâziz.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré