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Coup d'envoi du Festival du film amazigh

Mouloud Feraoun ressuscité

Belkacem Hadjadj était ému de l'hommage qui lui a été rendu à cette occasion. Son parcours a été rappelé par l'animatrice qui a également mis en exergue le fait que Belkacem Hadjadj a réalisé des films en langue amazighe.

La première journée de la 18e édition du Festival du film amazigh a été marquée par la projection d'un film sur l'écrivain légendaire Mouloud Feraoun et un hommage au réalisateur Belkacem Hadjadj.
Après un break ayant duré cinq années, le festival est enfin relancé au grand bonheur des férus de cinéma mais aussi de la culture et de la langue amazighes, qui pourront découvrir plusieurs nouveautés dans divers genres qui seront projetées jusqu'au 30 octobre. Hassiba Kaci, représentante du ministère de la Culture et des Arts et Djilali Doumi, wali de Tizi Ouzou ont donné officiellement le coup d'envoi de cette 18e édition en présence de nombreux réalisateurs de renom dont Ahmed Rachedi, Belkacem Hadjadj, Amar Tribèche, qui est le commissaire dudit festival.
Alors que les projections sont programmées à la salle de cinéma Djurdjura, la cérémonie d'ouverture s'est déroulée à la Maison de la culture Mouloud-Mammeri, en présence de cinéastes, d'acteurs, d'écrivains, etc. Il faut dire que le fait qu'il y avait à l'affiche un film en tamazight sur Mouloud Feraoun a attiré plusieurs auteurs. Tous les intervenants se sont accordés à saluer le retour de ce festival après cinq ans d'interruption.
L'objectif étant de contribuer au développement du cinéma amazigh, vecteur de promotion de l'identité et de la langue amazighes, deuxième langue nationale et officielle en Algérie.
Belkacem Hadjadj était ému de l'hommage qui lui a été rendu à cette occasion. Son parcours a été rappelé par l'animatrice qui a également mis en exergue le fait que Belkacem Hadjadj a réalisé des films en langue amazighe. Ce dernier a dit une chose très importante dans son intervention: à savoir que le cinéma amazigh n'est pas seulement celui qui s'exprime dans cette langue mais aussi celui qui véhicule des éléments de culture et de sociologie amazighes.
La projection du film Fouroulou de Ali Berkennou, juste après la cérémonie d'ouverture a été très attendue. Un film sur la vie de Mouloud Feraoun ne pouvait que susciter un tel intérêt. Bien qu'un tel film nécessite de gros moyens notamment pour restituer les décors et le cadre de vie de l'époque, Ali Berkennou a réussi la prouesse de proposer un film de qualité. Plusieurs aspects de ce long-métrage sont admirables, notamment les dialogues, comme ont tenu à le relever les écrivains présents à la projection. Ce film a été présenté en hors compétition.
Ali Berkennou, réalisateur de Fouroulou a un parcours considérable dans le domaine. Il est le premier cinéaste à avoir obtenu le Grand Prix, l'Olivier d'or, au Festival d'Oran, en 2006. Il est né en 1961. Au début des années 1980, il rejoint le club cinéma de la Maison de la culture à Tizi Ouzou où il suit un stage d'initiation aux métiers du cinéma. Il a été encadré par Mohamed Ifticen. Il a plusieurs films à son actif ainsi que des documentaires: Inès, une autre vie, Arraw Tmurt, La dernière cigarette, Le chant des cigales...
Il a campé un rôle dans La colline oubliée d'Abderrahmane Bouguermouh, premier long-métrage en langue amazighe. Son film, qui a été primé au Festival d'Oran, est un court-métrage intitulé Dawal kan.

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