Énergie
L’Algérie fournit 1000 MW d’électricité à la Tunisie
L’initiative fait suite à une panne survenue au niveau d’une centrale électrique relevant de la Société tunisienne de l’électricité et du gaz (STEG).
La Tunisie ne sombrera pas dans le noir. L’Algérie a répondu présent suite à une panne survenue au niveau d’une centrale électrique relevant de la Société tunisienne de l’électricité et du gaz (Steg).
Le groupe Sonelgaz a procédé à l’approvisionnement du réseau tunisien en 1000 mégawatts d’électricité, suite à une panne survenue au niveau d’une centrale électrique relevant de la Société tunisienne de l’électricité et du gaz, a indiqué un communiqué conjoint des deux sociétés. Ce qui permettra à la Tunisie d’assurer l’équilibre du système de transport d’énergie électrique. Une initiative qui a été prise «en application des instructions des hautes autorités du pays, concernant le renforcement des liens de coopération avec la Tunisie, et dans le cadre de leur engagement à poursuivre l’approvisionnement de ce pays en énergie électrique, et suite à la panne ayant affecté, samedi 7 septembre 2024, une centrale électrique relevant de la Steg, d’une capacité de 400 Mégawatts, Sonelgaz a procédé à l’approvisionnement, en un temps record, le réseau tunisien en 1000 Mégawatts d’énergie électrique», indique un communiqué. Un chiffre «record» par rapport aux exportations de la Sonelgaz vers la Tunisie, fait remarquer la même source. Ce qui a permis de «maîtriser la situation, d’assurer la continuité de l’approvisionnement de la Tunisie en électricité et de l’équilibre du système de transport», est-il souligné.
La Steg a présenté «ses remerciements à la société algérienne Sonelgaz pour sa collaboration permanente, notamment en cette conjoncture exceptionnelle», à cette occasion, conclut le communiqué conjoint publié le samedi 7 septembre 2024. Il faut rappeler que la Tunisie a connu pratiquement le même type de désagrément l’an dernier dans la nuit du 19 au 20 septembre 2023. L’Algérie est venue à la rescousse en fournissant plus de 800 mégawatts de son réseau électrique, ce qui a permis de résoudre progressivement la situation.
L’Algérie affiche donc à nouveau une solidarité sans faille envers la Tunisie. Une solidarité qui s’est forgée dans le sang et qui a accouché de liens exceptionnels entre les deux pays. Des liens symbolisés par les événements de Sakiet Sidi Youssef. Des évènements comptant parmi les crimes coloniaux imprescriptibles, à l’instar des essais nucléaires dans le Sud algérien. Des événements ayant établi une cohésion et une synergie entre les deux peuples frères, algérien et tunisien. Une union scellée par le sang, un jour de 8 février 1958 et qui s’est renforcée au fil des jours et des années. 130 années de colonisation française en Algérie ont laissé des plaies béantes.
La Tunisie les aura vécues à travers les bombardements de Sakiet Sidi Youcef. Un nouveau pas aura été franchi, le 7 septembre, jour où l’Algérie élisait son nouveau Président, au nom d’une histoire séculaire qui lie les deux pays. Il faut souligner que la solidarité de l’Algérie envers les pays frères n’a jamais été prise en défaut. Cela a été le cas lorsqu’il s’est agi du Liban qui risquait, lui aussi, de plonger dans le noir. Le groupe Sonatrach avait annoncé, le 27 août dernier, dans un communiqué, l’arrivée de la première cargaison de fuel algérien au port de Tripoli, au Liban, à bord de son pétrolier In Ecker, parti du port pétrolier de Skikda le 22 août en cours.
La cargaison, estimée à 30000 tonnes de fuel, était destinée à assurer l’approvisionnement des centrales électriques libanaises et contribuer à la restauration de l’électricité dans le pays, avait précisé Sonatrach tout en soulignant que ce fuel, produit à la raffinerie de Skikda, se caractérise par sa «haute» qualité énergétique et sa faible teneur en soufre, condition nécessaire à la production d’électricité. «Cette initiative intervient en application de la décision du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, de venir en aide au Liban, pays frère, en lui fournissant l’énergie nécessaire pour surmonter sa crise actuelle», avait rappelé le groupe pétro-gazier. Quand il s’agit de répondre présent, l’Algérie ne rechigne pas.