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Rapport de la Banque mondiale sur l’économie nationale

L’inflation ramenée à 5%

Seuls quelques rares pays industriels ont réussi le tour de main de réduire de moitié l’inflation.

Le rapport de la Banque mondiale concernant le suivi de la situation économique de l'Algérie, confirme les prévisions du gouvernement en matière de croissance du PIB. Celui-ci, indique le document de la BM, «s'est accéléré pour atteindre 4,1%». Un niveau, faut-il le souligner en forte hausse, comparativement aux performances médiocres de beaucoup d'économies nord-africaine et européenne. Cette poussée croissante est «soutenue par celle du secteur des hydrocarbures», lit-on dans le rapport. Il convient de noter que malgré des prix plutôt en berne de l'or noir, l'économie algérienne a maintenu une trajectoire haussière. Pour la BM, cet état de fait est la consécration directe de «la production de gaz naturel ayant compensé les réductions successives des quotas de production de pétrole brut». La conjoncture géopolitique a, en effet, ouvert d'intéressantes perspectives pour le gaz, en ce sens que l'Europe était demanderesse. Mais pour satisfaire la hausse de cette demande, l'Algérie a fourni un effort considérable sur la production, mais également sur la prospection et donc l'appréciation de ses réserves.
Dans cette performance, on ne peut plus évidente, la BM attribue aux «industries hors extractives» une part quasi inédite. Et pour cause, le rapport estime la croissance de son PIB à 3,7%. En d'autres termes, les autres filières économiques ont contribué efficacement à la hausse du PIB de manière visible, «la croissance de l'investissement s'étant accélérée», note la BM dans son rapport. Cette accélération est «soutenue par une reprise marquée de l'investissement public», explique le document, non sans conclure à «une hausse des importations». Sur les indices macro-économiques, l'institution de Bretton Woods constate une très remarquable baisse de l'inflation. Alors qu'elle était de 9,3% en 2023, cet important indice «a ralenti à 5,0% en glissement annuel au premier trimestre 2024». Seuls quelques rares pays industriels ont réussi le tour de main de réduire de moitié l'inflation, dans une conjoncture mondiale encore haussière aux quatre coins de la planète. Le document de la BM confirme «un contexte de baisse soutenue des prix des produits alimentaires frais, de dinar fort et de baisse des prix à l'importation». Un mix, déjà évoqué par le président de la République. Il faut reconnaître que cette triple intervention semble avoir accompli une mission plus qu'importante pour le climat d'investissement.
Concernant les chiffres qui renseignent sur la santé financière du pays, on apprend que la baisse des prix des hydrocarbures à la fin 2022, «a réduit l'excédent du compte courant en 2023». Ceci a «creusé le déficit budgétaire, et le ratio dette publique/PIB a augmenté», et se maintient très loin de la cote d'alerte.
L'Algérie conserve une importante marge de manoeuvre, d'autant plus que les réserves de change «ont continué d'augmenter, pour atteindre 16,1 moins d'importations à fin 2023». Pareil pour le déficit budgétaire global. Affecté par la forte augmentation de la masse salariale et des dépenses d'investissement, qui s'est creusée, il se situe à 5,2% seulement du PIB. Même s'il est au-dessus des 3% conventionnels, il ne constitue aucun danger immédiat pour les équilibres financiers du pays. La sérénité de l'Exécutif face à ce chiffre, tient du fait que ce déficit a été épongé par le recours à l'épargne pétrolière. Celle-ci a augmenté à 8,2% du PIB. Enfin, la BM constate une dette publique en légère augmentation à 49,2% du PIB. Sur les prévisions, la BM annonce un ralentissement de la croissance en 2024, avant une reprise en 2025.
La bonne nouvelle concerne l'activité hors hydrocarbures qui «resterait dynamique, tirée par l'investissement et la consommation privée, soutenue par une troisième hausse annuelle consécutive des salaires dans l'administration publique». Moins optimiste que le gouvernement, la BM situe la croissance globale du PIB à 2,9% en 2024 et à 3,7% en 2025. 

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