Dépôt de plus de 800 milliards de dinars
La finance islamique a le vent en poupe
Les financements accordés dans le cadre de cette formule ont dépassé 437 milliards de dinars pour les sociétés et plus de 68 milliards de dinars pour les particuliers.

La finance islamique se porte bien. Elle a connu une évolution positive en 2024. D'une importance capitale pour la diversification des ressources financières, le développement de la finance «halal» a connu un engouement ces deux dernières années. C'est dans ce contexte que le président de l'Association des banques et des établissements financiers (Abef), Mohand Bouraï, a précisé que «la commercialisation par les banques publiques des produits de la finance islamique a contribué au financement de l'économie nationale, notant que les dépôts auprès des banques ont grimpé à plus de 817 milliards (mds) de DA de 2020 à septembre 2024, tandis que les financements accordés dans le cadre de cette formule ont dépassé 437mds de DA pour les sociétés et plus de 68 mds DA pour les particuliers». Il faut dire que ces résultats découlent d'un travail de fond qui s'est confiné dans une évolution constante. Du crédit à la consommation au crédit d'investissement, la finance islamique s'est étendue aux services et aux prestations dans des domaines stratégiques la finance islamique s'est imposée en tant que partenaire à part entière. Son déploiement sur la scène bancaire et financière reflète la diversité des ses produits et services, et leurs répercussions sur l'évolution des modes de financement. À ce titre, les chiffres parlent d'eux- mêmes, selon Bourai, qui précise que «les banques nationales ont accordé, jusqu'à la fin du premier semestre de 2024, des crédits dans tous les domaines, pour les secteurs public et privé, un montant total dépassant 1 3000 milliards de DA, ajoutant que le nombre d'agences bancaires s'est élevé à 1 735 succursales durant le même semestre». Il faut dire qu'à travers ces évolutions, significatives, la finance islamique ne se présente plus comme une alternative aux circuits bancaires classiques, elle se hisse au rang d'acteur principal de la concrétisation de la transition financière et bancaire. Son impact sur le développement économique se précise de plus en plus à travers une affluence inédite des opérateurs économiques et des particuliers sur ses nouveaux produits, ce qui renseigne sur l'importance des actions entreprises et des résultats obtenus, notamment en matière de prise en charge des préoccupations de la clientèle. C'est dans ce contexte que Bourai estime que « ce bilan reflète l'évolution positive de l'industrie de la finance islamique en Algérie depuis son lancement, grâce aux efforts consentis par les pouvoirs publics pour renforcer ce type de financement qui constitue un pilier essentiel pour atteindre l'inclusion financière». De même, importance, l'émergence et la confirmation du rôle de la finance islamique dans le développement des secteurs névralgiques de l'économie nationale représentent un atout de taille pour l'attractivité du marché algérien, dans la mesure où elles véhiculent les principes de la transparence et de la crédibilité économique. Des arguments qui viendront consolider l'apparition d'une nouvelle ère économique, où les investisseurs et les opérateurs économiques, autant que les particuliers, trouveront dans les produits de la finance islamique la possibilité de développer leurs activités. Une réalité incontournable à travers l'évolution des services tels que le paiement électronique, qui enregistre «plus de 4,5 millions de transactions enregistrées pour une valeur de près de 36 mds DA, alors que les paiements par Internet ont dépassé 14,8 millions de transactions pour un montant de près de 39 mds DA à octobre 2024, selon le même responsable, qui note que le nombre de cartes bancaires en circulation dépasse 19,4 millions d'unités (entre cartes interbancaires, CIB, et Edhahabia)».