Il débute la semaine au-dessus des 79 dollars
Le baril en appel
Le Brent de la mer du Nord, référence du pétrole algérien, a les 80 dollars dans son viseur.
Top départ! Les prix du pétrole partiront-ils du bon pied pour rester sur leur dynamique de la semaine passée? Cela devrait être en principe le cas. Les deux références internationales du marché mondial de l'or noir s'étaient, effet, significativement reprises après avoir lourdement chuté auparavant. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre a pris 0,63% pour finir la semaine qui s'est achevée vendredi dernier à 79,66 dollars. Son équivalent américain, le West Texas Intermediate, avec échéance le même mois a gagné 0,85% à 76,84 dollars. Les cours du pétrole ont légèrement progressé, les investisseurs se montrant un peu soulagés par un indicateur économique meilleur qu'attendu aux États-Unis tandis que la prime de risque géopolitique restait en vigueur. Une petite hausse certes qui a cependant permis aux cours de l'or noir qui ont touché un plus bas depuis six mois, le 5 août, de réduire leurs pertes. Une résurgence qui a débuté le lendemain. Les cours du pétrole avaient conclu légèrement dans le vert mardi dernier, la publication d'un indicateur américain positif rassurant un peu les investisseurs quant à la santé économique américaine et donc la demande, sur fond de risque géopolitique toujours présent. Cet indice ISM a rassuré les investisseurs, qui redoutaient une entrée des États-Unis en récession après la publication d'un rapport sur l'emploi pour juillet faisant état d'un refroidissement du marché du travail américain plus important qu'anticipé. Mais «il ne s'agit pas d'un rebond très important» des prix, a tempéré Bjarne Schieldrop, analyste chez Seb, rappelant que la veille, les deux références mondiales du brut avaient touché leur plus bas prix depuis environ six mois. Les cours de l'or noir ne s'arrêteront pas en si bon chemin. Ils vont vivement grimpé le 7 août, tirés par les craintes d'escalade au Proche-Orient, une nouvelle diminution des stocks américains de brut et la réduction de production d'un important champ pétrolier libyen. Le Brent progressera de 2,41% à 78,33 dollars. Le WTI engrangera 2,77% à 75,23 dollars. «La promesse iranienne de riposter contre Israël après l'assassinat d'un dirigeant du Hezbollah et du Hamas ainsi que les manifestations libyennes, qui ont entraîné la fermeture d'une partie du champ du Sahara constituent» des facteurs de soutien aux prix du brut, soulignera Tamas Varga, analyste chez PVM Energy. La guerre dans la bande de Ghaza est entrée mercredi dans son onzième mois, au moment où le Hamas défie Israël en portant à sa tête Yahya Sinwar, un des hommes qui fait trembler l'entité sioniste, et où le conflit menace de s'étendre à travers le Moyen-Orient. Les prix du pétrole poursuivront sur leur lancée le 8 août tirés à la fois par une recrudescence des tensions au Moyen-Orient et par un bon indicateur d'emploi aux États-Unis, favorable à la demande d'énergie. Au Moyen-Orient, le mouvement de résistance palestinien Hamas a annoncé qu'au moins 18 personnes étaient mortes à Ghaza dans des frappes israéliennes sur deux écoles, alors que l'Iran a accusé Israël de vouloir «étendre la guerre» dans la région. La semaine allait se terminer en apothéose vendredi dernier. Le Brent se rapprochant inexorablement des 80 dollars. «La prime de risque géopolitique reste en toile de fond» avant le week-end alors que le marché a été «très nerveux» quant à la réaction de l'Iran qui a promis des représailles à l'assassinat du chef du Hamas, Ismaël Haniyeh, le 31 juillet dans la capitale iranienne, imputé à Israël par Téhéran, a fait remarquer John Kilduff d'Again Capital. Le marché n'a pas fini de trembler...