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Le Brent termine la semaine à près de 80 dollars

Le baril tourne en rond

Les cours de l'or noir qui avaient battu en retraite dès le premier jour de la semaine ont fini par la clôturer, vendredi, sur les chapeaux de roues.

Encore une semaine à mettre aux oubliettes. Le rebond tant attendu ne s'est pas fait. Les prix ont même reculé. Il faut dire que la semaine qui a débuté le 19 août ne s'est pas présentée sous les meilleurs auspices. Les rumeurs d'une trêve à Ghaza qui ne se sont pourtant pas concrétisées sont passées par là. Les cours du pétrole ont terminé en nette baisse, réagissant aux avancées diplomatiques vers une possible trêve à Gaza, qui réduisent la prime géopolitique dont bénéficiait l'or noir. Le prix du baril Brent pour livraison en octobre a lâché 2,53% pour clôturer à 77,66 dollars. Le baril de West Texas Intermediate américain avec échéance en septembre a, lui, cédé 2,97% à 75,11 dollars. Pourquoi cette mauvaise entame? Le marché avait démarré la semaine du mauvais pied, alerté par la baisse de près de 30% sur un an des investissements étrangers directs en Chine en juillet. Ces investissements se sont contractés chaque mois depuis juin 2023, le mouvement s'accélérant nettement cette année.
Les investissements étrangers directs en Chine, premier importateur d'or noir, ont enregistré au deuxième trimestre la plus forte baisse jamais observée en montants.
Ce chiffre s'ajoute à une série de mauvais indicateurs publiés ces derniers mois, qui ont notamment mis en évidence une contraction de l'activité manufacturière en juillet, un secteur immobilier toujours déprimé et une légère hausse du chômage. Voilà globalement les raisons de ce recul. Qu'en déduisent les spécialistes? «Les témoins d'une demande sans vigueur s'accumulent», a commenté John Kilduff, d'Again Capital, au sujet de la Chine. «À observer les données que nous recevons, cela va empirer», a t-il ajouté. «Les obstacles demeurent au rétablissement» économique de la République populaire, a renchéri, dans une note, Susannah Streeter, d'Hargreaves Lansdown. Ce début de marche-arrière allait s'accentuer le lendemain. Les cours du pétrole ont encore cédé du terrain mardi, toujours orientés par l'avancée des pourparlers en vue d'un possible cessez-le-feu à Gaza, ainsi qu'une évolution défavorable du rapport entre offre et demande. Le Brent de la mer du Nord replié de 0,59% pour clôturer à 77,20 dollars. Le WTI avec échéance en septembre a, lui, reculé de 0,44% à 74,04 dollars. La perspective d'une possible trêve des combats à Gaza «calme les craintes qui ont jusqu'ici soutenu les cours», a fait remarquer Matt Britzman, d'Hargreaves Lansdown. Outre la situation au Moyen-Orient, la mauvaise trajectoire de l'or noir tient à des facteurs fondamentaux, à savoir une perception négative de l'équilibre entre offre et demande, a estimé Andy Lipow de Lipow Oil Associates. La descente aux enfers se poursuivra. Les cours du pétrole battront en retraite, mercredi, et le WTI est tombé à son plus bas niveau depuis six mois, sur un marché déstabilisé par une révision massive des chiffres de créations d'emplois aux États-Unis. Le prix du baril de Brent a été amputé de 1,48% à 76,05 dollars. Celui de la référence américaine sera raboté de 1,69% à 71,93 dollars. D'avril 2023 à mars 2024, l'économie des États-Unis avait créé 818 000 emplois de moins qu'initialement annoncé, selon la publication d'un rapport du ministère américain du Travail. «C'est un événement qui suggère une demande (d'énergie) moindre» que prévu, soulignera Robert Yawger de Mizuho. La fin du calvaire s'esquissera le 22 août. Les prix ont fini en hausse grâce à un rebond technique après être descendu, la veille, à des niveaux plus vus depuis plusieurs mois. Le Brent gagnera 1,54% pour finir à 77,22 dollars. Le WTI s'est apprécié de 1,50% à 73,01 dollars. Le mouvement s'accélérera le lendemain. Les cours ont fini en nette hausse propulsés par la perspective d'un assouplissement monétaire imminent aux États-Unis, qui s'ajoute à un regain de tension au Moyen-Orient et des facteurs techniques. Le Brent affichera 79,02 dollars. Un retour à la case départ...

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