Sonelgaz lorgne Siemens

«Siemens Energy», s'intéresse à la coopération et à l'investissement en Algérie. Une délégation importante de cet opérateur énergéticien allemand, vient d'être reçue par le président-directeur général (P-DG) de Sonelgaz, Mourad Adjal. Conduite par le directeur général en charge de la région Moyen-Orient et Afrique, MDietmar Siersdorfer, la délégation allemande un intérêt certain pour les projets de la société algérienne, notamment pour ce qui est des programmes des énergies nouvelles et renouvelables (EnR). Pour les deux parties, il s'agit avant tout de déblayer le terrain, afin de trouver d'éventuelles pistes de travail et de partenariat concrets. D'où la mesure de mettre sur pied «un groupe de travail chargé d'examiner de nouveaux axes de partenariat entre Sonelgaz et l'entreprise allemande et définir ainsi les formes et les domaines de coopération», note un communiqué de Sonelgaz. L'examen des projets en cours est également au menu des discussions lancées entre les deux parties. Il est à rappeler que la Sonelagz n'est pas à son premier partenariat avec les sociétés allemandes, puisque Schneider est, depuis quelques années déjà, un partenaire sérieux de la société algérienne.
Néanmoins, Siemens entend profiter de la position géostratégique de la Sonelgaz, notamment sur le marché africain, pour lancer des projets de partenariats stratégiques d'envergure. En effet, Siersdorfer a souligné «l'intérêt de son entreprise à renforcer et soutenir le partenariat avec Sonelgaz, au regard de sa position économique importante, notamment sur le marché africain.
«L'échange d'expertise et de développement des ressources humaines», pourraient constituer, entre autres, les nouveaux domaines de partenariat entre les deux parties. Pour sa part, Adjal a fait montre de la disponibilité de son groupe quant à l'élargissement du partenariat avec Siemens, mettant en exergue le potentiel important d'expertise et la grande expérience dont dispose la Sonelgaz dans diverses activités, telles que la production et le transport de l'électricité, permettant au Groupe public de s'ériger en «opérateur énergétique fiable et professionnel qui occupe une place de leader à l'échelle continentale». Il faut le souligner encore, le groupe national énergétique, qui oeuvre à diversifier les formules de partenariats et d'expertises, vise à renforcer le taux d'intégration en multipliant les projets et les investissements d'envergure. Telle, à titre d'exemple, l'expérience de la fabrication d'équipements électriques et gaziers, qui constitue une opportunité d'investissement pour Siemens.
Ainsi, la mise en branle des premières phases du programme ambitieux des 15 000 mégawatts d'énergies renouvelables (ENR) ou encore le projet stratégique d'interconnexion électrique nord-sud. Deux programmes importants qui pourraient figurer dans le tableau de bord des Allemands. Par ailleurs, il est intéressant aussi de souligner l'expérience leader des Allemands en termes de décarbonation et de solutions technologiques innovantes, durables et amies de l'écologie. A priori, Siemens pourrait contribuer à fructifier l'expérience de la Sonelgaz, notamment dans le transfert de savoir-faire, dans les domaines de transport et de la transformation de l'électricité, du développement des énergies nouvelles et renouvelables, de la formation et du développement des compétences.
Outre ces domaines, somme toute stratégiques, les deux parties pourraient coopérer dans d'autres axes tout aussi intéressants, tels que l'amélioration des techniques de stockage de l'énergie, la fabrication locale d'équipements électriques, ainsi que le développement de technologies modernes en matière d'énergies nouvelles et renouvelables, le renforcement de la stabilité et le développement des réseaux électriques, ainsi que le développement de la production et du transport de l'hydrogène vert. Cela est d'autant plus important que l'Algérie vient de s'intégrer pleinement dans une stratégie nationale de production de l'hydrogène vert. Depuis ces dernières années, le groupe national Sonelgaz qui dispose d'un portfolio étoffé, aspire à accroître son cahier des charges en multipliant les investissements, les partenariats et les parts de marchés à l'extérieur, notamment en Afrique.