L'Expression

{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

Les prix du Brent tournent autour des 68 dollars

Un baril qui arrange tout le monde

L’Algérie, qui a confectionné sa loi de finances sur la base d’un baril à 40 dollars doit aussi y trouver son compte.

Un baril à 100 dollars fait très probablement,
désormais partie du passé, bien qu'il ne soit pas exclu, le marché de l'or noir évoluant au gré de l'offre et de la demande, mais aussi du contexte géopolitique que connaît le monde, la région du Moyen-Orient particulièrement instable où les poids lourds de l'or noir demeurent des acteurs principaux, à l'instar des Etats-Unis de la Russie et de l'Arabie saoudite. L'exploitation effrénée du pétrole de schiste par les Etats-Unis, les dissensions au sein de l'Opep puis plus tard, au sein de l'Opep+, ensuite la crise sanitaire, ont fini par le plomber. Il aura fallu une baisse historique de près de 10 millions de barils par jour, décidée le
9 avril, par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses 10 alliés hors Opep, dont la Russie, pour que le marché de l'or noir reprenne des couleurs. Les prix ont connu un bond exceptionnel, depuis leur plongeon historique du 20 avril 2020. Le pétrole américain qui s'est retrouvé à -37 dollars, a rebondi à plus de 64 dollars. Le baril de Brent, qui avait terminé ce jour- là autour des 25 dollars évolue actuellement au-dessus de 68 dollars, un niveau qui satisfait autant les pays producteurs que les consommateurs. La Russie avait déjà annoncé qu'elle se satisferait d'un baril à 60 dollars «Nous n'avons pas intérêt à une hausse des prix sans fin, 60 dollars nous convient», avait déclaré Vladimir Poutine lors du Forum économique de Saint-Pétersbourg qui s'est tenu en mai 2018. Des prix supérieurs pouvaient créer des problèmes pour les pays consommateurs, affecter l'économie mondiale et favoriser les concurrents de la Russie tels les producteurs de pétrole de schiste aux Etats-Unis, avait souligné le président russe. Un baril compris dans une fourchette située entre 60 et 65 dollars ferait les affaires de Moscou, de Riyadh et bien d'autres pays dont les économies sont étroitement dépendantes de l'or noir, particulièrement en cette période de crise sanitaire qui a mis l'économie mondiale à quai. L'Algérie qui a établi sa loi de finances sur la base d'un baril à 40 dollars, doit aussi y trouver son compte. Le pays aurait besoin d'un baril à 60 dollars, durant deux années, pour parvenir à équilibrer ses finances, selon l'ex-ministre de l'Energie. «On a besoin d'un minimum de 60 dollars le baril sur une période, pratiquement, de deux ans», pour équilibrer le budget, avait déclaré Abdelmadjid Attar, invité le 30 août 2020 de l'émission LSA Direct du journal Le Soir d'Algérie, ce qui n'a pas été le cas auparavant. Les avis des experts sur le niveau du baril qui permettrait au pays d'assurer ses équilibres financiers, depuis l'amorce de la descente aux enfers de l'or noir, vers la mi-juin 2014, sont partagés. «L'équilibre budgétaire requiert des niveaux de prix des hydrocarbures supérieurs à 112 dollars le baril pendant que les recettes budgétaires totales restent fortement dépendantes de celles, très volatiles, des hydrocarbures», avait alerté Djamel Benbelkacem, directeur conseiller à la Banque d'Algérie dans un rapport présenté le 1er juillet 2012 alors que la situation était encore loin de ce qu'elle est aujourd'hui. L'Algérie, a besoin d'un baril de pétrole à 116,40 dollars pour équilibrer son budget pour l'exercice 2019 en cours, ont écrit, le 28 juin de la même année., les experts du groupe financier américain Bloomberg, spécialisé dans l'information économique et financière. «Pour son équilibre budgétaire, à l'heure actuelle, l'Algérie a besoin d'un prix du baril au-dessus de 93 dollars.», déclarait Noureddine Legheliel, analyste boursier et spécialiste des marchés pétroliers, dans une interview publiée, le 22 mars 2020, par le quotidien Liberté.
Les décisions inédites prises par le président de la République pour réduire l'impact de la dégringolade des cours de l'or noir sur l'ensemble de l'économie nationale, ont certainement permis d'affiner cette fourchette. L'Etat et la compagnie nationale des hydrocarbures, Sonatrach, ont dû réduire leur budget de 50%, les importations sont passées de 41,93 milliards de dollars, en 2019, à un peu plus de 34 milliards de dollars en 2020...Autant de facteurs qui montrent que l'Algérie peut s'en sortir avec le prix actuel du baril de pétrole. Avec comme ligne de mire la mise sur pied d'un nouveau modèle de croissance économique... 

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours