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Abiy Ahmed à l’heure d’Alger

Hier, le Premier ministre éthiopien sortant, Abiy Ahmed, a été intronisé, en présence du MAE Ramtane Lamamra, représentant du président Tebboune, comme nouveau Premier ministre pour un second mandat de cinq ans, après que son parti au pouvoir a remporté une majorité écrasante, lors des élections législatives de juin dernier. Il s'était alors félicité d'une victoire «historique», même si le scrutin n'a pas encore consacré l'avènement de la démocratie promise à son peuple, en 2018, et si une guerre, aux conséquences humanitaires affligeantes, se poursuit dans la région du Tigré. Abiy Ahmed, 44 ans, prix Nobel de la paix en 2019, après la réconciliation surprise entre l'Ethiopie et l'Erythrée, a, néanmoins, raison de croire que son Parti de la Prospérité (PP) bénéficie d'un large soutien populaire pour mener à bien les vastes réformes auxquelles il s'est engagé, à la fois au plan politique et économique. Mais pour y parvenir, il lui faut faire face aux implications des opérations militaires au Tigré, marquées par des massacres et un spectre grandissant de la famine qui ont altéré son image de réformateur, à l'international.
Avec 400 des 436 sièges de la Chambre des Représentants du peuple, instance du Parlement bicaméral éthiopien, le PP n'aura aucun mal pour faire passer des lois dont l'objectif est de conduire, à pas forcés, l'Ethiopie vers une démocratie exemplaire. Abiy Ahmed est persuadé que là est la solution qui mettra fin aux conflits dévastateurs entre les autorités régionales et le pouvoir central, tributaire trop souvent d'un environnement hostile.
Les défis sont nombreux et les attentes des populations si pressantes qu'il n'y a pas d'autre solution que celle préconisée par le Premier ministre éthiopien, à charge pour lui de prendre en compte le besoin des gens, et, plus particulièrement, des jeunes, d'avoir voix au chapitre et d'être, réellement, entendus.
De plus, il lui faudra trouver une solution médiane au conflit du Barrage de la Renaissance qui mine les relations avec les pays voisins que sont le Soudan et l'Egypte, partenaires essentiels de l'Ethiopie. Sur ce plan, Abiy Ahmed et son gouvernement ont, d'ores et déjà, l'assurance de la médiation algérienne dont ils mesurent l'importance, mieux que quiconque, et en laquelle ils ont investi, sans la moindre hésitation, leur confiance et leur volonté d'un dialogue constructif, de nature à transcender cet obstacle à des relations essentielles et cette menace à la paix et à la sécurité des peuples de la région.

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