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Algérie-France: la rechute

Les vieux démons entre Alger et Paris ressurgissent brusquement. Une nouvelle fois encore, le couple algéro-français se déchire. À l'origine de cette grave rechute, une désinvolture politique sur une question d'une extrême sensibilité: les relations tumultueuses entre l'Algérie et son ancien colonisateur. La rhétorique dont il a usé est d'une rare violence vis-à-vis de la classe dirigeante en Algérie qu'il accuse de vivre de la «rente mémorielle» et affirmant orgueilleusement que la dernière restriction sur l'octroi des visas concernait justement cette «classe dirigeante». En voulant opérer la cataracte, le
«Dr Macron» s'en est pris avec un marteau-piqueur. Jamais, en 59 ans d'indépendance, un président français n'a eu des propos aussi durs et acerbes contre l'Algérie. Les déclarations de Macron à l'endroit des responsables algériens, qu'il a tenues devant des Algériens de la «troisième génération», ne sont pas à déplorer, mais à condamner fermement. Des propos inacceptables qui résonnent comme un casus belli qu'Alger qualifie d'«égarement», d'«ingérence» et de «tentative de relativisation du crime contre l'humanité qu'a été la colonisation française de peuplement de l'Algérie». Le président de la République française, renie sans sourciller sa propre initiative par laquelle il affirme vouloir réaliser un «travail de mémoire» pour tourner la page hideuse de la France en Algérie où les pires atrocités ont été commises en 132 ans de colonisation. Faut-il encore lui faire confiance sur le dossier mémoriel lui, qui, en 2017, qualifiait pourtant, le colonialisme de «crime contre l'humanité» et de «vraie barbarie». Il y a de l'ignominie dans cette acrobatie ratée qui consiste à imputer au système «politico-militaire (sic) algérien», une rente mémorielle pour mieux exonérer la France coloniale de ses meurtres, des enfumades, de viols et de spoliations du peuple algérien. En pré-campagne électorale, le président-candidat a commencé par tendre les bras aux harkis pour glaner des voix en prévision de la présidentielle de 2022 et chemin faisant, il tombe dans la nasse du raciste Eric Zemmour. Et voilà que tous les excès sont permis. Mais ce ce n'est pas parce qu'il clame son affranchissement du passé qu'il s'autorise à dicter sa conduite à l'Algérie. N'est-il pas lui-même otage d'une certaine France toujours prompte à se substituer aux pays africains pour leur montrer «le bon chemin à suivre »? Ce n'est pas le cas de l'Algérie qui n'est ni un Dom-Tom ni un pays prêt à servir le tadjine pour se faire pardonner.

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