Au nom des pères fondateurs
En s'adressant, vendredi soir, au Parlement réuni en session extraordinaire, le président de la République d'Afrique du Sud, Cyril Ramaphosa, a posé les jalons d'une stratégie que son pays entend mener, côte à côte, avec l'Algérie. Ainsi, l'objectif sera-t-il de renforcer la coopération bilatérale dès lors que la Haute commission présidée par les deux chefs d'État a cerné les axes majeurs de la relance mais aussi d'intensifier les efforts en matière de politique étrangère dont les défis sont à la fois multiples et impératifs. Rendant hommage aux «positions honorables de l'Algérie» en ce qui concerne l'exigence d'une réforme en profondeur du Conseil de sécurité des Nations unies afin de le rendre plus représentatif et, surtout, plus efficace, le président sud-africain a souligné combien il importe d' «être ensemble pour réformer le système mondial et financier afin qu'il serve les intérêts de tous les pays et peuples» et non pas de ceux qui le régentent depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Dans ce cadre, l'Algérie comme l'Afrique du Sud sont déterminées à poursuivre la lutte pour «soutenir les plus faibles et les marginalisés dans toutes les régions du monde et d'aider les civils dans les guerres et les conflits pour parvenir à une solution durable et unifier l'Afrique». Forte de sa longue expérience en ce domaine, l'Algérie n'a eu de cesse d'apporter sa contribution à la recherche de la paix par le dialogue et la concertation, sans exclusive et sans calcul ni quelconque intérêt. De ce fait, sa doctrine bien connue a pour finalité immuable d'oeuvrer à un développement durable et une économie prospère dont ont besoin les peuples du continent. Comme l'Afrique du Sud, l'Algérie a pour dénominateur commun de tous ses engagements et de toutes ses entreprises l'unité de l'Afrique et sa prospérité. L'approfondissement de leur coopération bilatérale, notamment dans les domaines de l'hydrogène vert, des énergies renouvelables, de l'aviation et des infrastructures, s'avère, par conséquent, un socle prometteur pour progresser, vite et bien, dans la concrétisation des objectifs de l'Agenda 2063 de l'Union Africaine (UA).
En renforçant leurs liens de fraternité et de solidarité, les deux pays se donnent les moyens de poursuivre ensemble la tâche qui consacrera la réalisation du rêve des pères fondateurs de l'Organisation de l'Unité Africaine (OUA), devenue à sa majorité l'Union africaine, et dont les nobles idéaux commandent que le combat contre l'apartheid, le racisme et le néocolonialisme soit poursuivi sans relâche.