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Biden en Afrique

Mieux vaut tard que jamais. Le président sortant américain, Joe Biden, avait promis durant son mandat, qu'il effectuerait un voyage conséquent en Afrique, au contraire de son prédécesseur républicain, Donald Trump qui ne voulait pas entendre parler des «pays de merde». Il tente de tenir sa promesse in extremis, avant de rendre le tablier à Donald Trump, le 20 janvier prochain, puisqu'il a débarqué hier à Luanda, en Angola, où il va séjourner jusqu'à demain. Contrairement à Barack Obama qui a effectué un «pèlerinage» sur la terre de ses ancêtres, au Kenya, sans autres ambitions, Biden veut quant à lui une visite concrète. Elle est censée, en effet, témoigner du nouvel intérêt que les États-Unis entendent accorder au continent noir pour y contrer les avancées du rival chinois, au plan économique, et russe, au plan géostratégique.
Il s'agit du premier déplacement d'un président américain en Afrique depuis 2015 et le premier dans un pays pétrolier confronté à une situation régionale instable. Pour son staff, il s'agit bien sûr d'une visite qui remet les États-Unis «dans le jeu» que connaît le continent avec des grandes puissances cherchant à étendre leur influence et protéger leurs intérêts. C'est ainsi que Biden va lister plusieurs investissements de grande importance, comme le gigantesque projet de voie ferrée entre le port angolais de Lobito et celui de la RDC, avec un embranchement vers la Zambie. Il permettra le transport des matières premières telles que le cuivre et le cobalt. Biden avait reçu en 2023 le président angolais Joao Lourenço pour évoquer ce chantier qu'il qualifiait alors de «plus important investissement américain de tous les temps dans le rail africain». À Luanda, il est porteur de projets d'accords en matière de santé, d'agriculture, de coopération militaire et de sauvegarde du patrimoine culturel. Par-delà la digression sur les droits de l'homme, Biden veillera surtout à asseoir les ambitions des États-Unis face à une Chine aux investissements lourds partout dans le continent. Partant du postulat que ceux-ci nourrissent «une dette écrasante», il vantera l'alternative américaine avec l'espoir qu'elle sera entendue non seulement par l'Angola, endettée à hauteur de 17 milliards de dollars auprès de Pékin, mais aussi par beaucoup d'autres pays de la région, voire du continent, où l'entité sioniste s'efforce, elle aussi, de creuser son sillon. Mais le président élu républicain restera-t-il dans le même sillage, alors que la majorité des pays africains a conscience désormais de pouvoir naviguer dans un monde où la compétition pour les ressources cruciales de l'Afrique atteint son paroxysme?

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