C’est reparti !
Le courant passe à nouveau entre Alger et Niamey. Et cela redémarre certainement sur des bases sérieuses. Il ne peut en être autrement, car l'Algérie et le Niger ont des défis et des challenges à relever dont celui impérieux de la stabilité de la région... Une aire géographique qu'ils ont en partage, qui connaît des remous qui n'annoncent pas des lendemains qui chantent. Ce qui n'est pas dans leur intérêt ou de celui des autres pays confrontés à des troubles internes qui forment cet espace géographique. Des conflits aux portes de l'Algérie, que la diplomatie algérienne s'évertue à résoudre en proposant des solutions politiques en tentant de rapprocher les points de vue, les positions des belligérants. Des initiatives saluées par les organisations internationales. L'ONU, notamment qui a salué, à maintes reprises les initiatives algériennes pour trouver des solutions aux conflits régionaux et en faveur de la paix dans le monde dont elle est un «exportateur net» pour reprendre la formule désormais consacrée de l'ex- chef de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra. On ne pouvait donc pas se brouiller indéfiniment avec un tel partenaire. Un pays qui a gagné, presque, ses galons de nation émergente, membre non permanent du Conseil de sécurité de l'ONU qui donne de la voix à chaque fois qu'un peuple est agressé, subi une injustice, privé de ses droits fondamentaux, à l'indépendance comme c'est le cas aujourd'hui en Palestine, à Ghaza ou au Sahara occidental. Le combat de l'Algérie est noble. Tous les peuples doivent vivre libres dans la prospérité et la tolérance... Les responsables de Niamey ne pouvaient l'ignorer. C'est tout ce que souhaite l'Algérie pour le Niger. La reprise des activités de la Compagnie nationale des hydrocarbures, Sonatrach, sonne comme un premier pas. Un partenaire de cette taille est une garantie pour son développement dans le secteur de l'énergie et des hydrocarbures. L'entreprise nationale pétro-gazière pointe en tête des 500 meilleures entreprises africaines selon le classement publié en mars 2024 par Jeune Afrique, premier magazine panafricain édité et basé à Paris. Le Niger a en plus la réalisation du mégaprojet du gazoduc transsaharien Tsgp que l'Algérie porte à bout de bras et des énormes potentialités commerciales qui restent à booster...Un challenge à relever qui ne laisse pas de place à la moindre brouille...