L'Expression

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Justice est rendue

La logique a triomphé, la Cour de justice européenne(CJE) ayant rendu son verdict, le 29 septembre, déclarant la nullité des deux accords conclus par l'Union européenne et le royaume du Maroc sur la pêche et l'agriculture, moyennant un subterfuge honteux qui leur permettait de déclarer l'extension des dispositifs à un territoire sahraoui illégalement occupé par le Makhzen. En 2016, puis en 2018, la même Cour avait déjà dit le droit, d'un point de vue strictement technique, en affirmant le distinguo entre l'occupant et l'occupé et en statuant sur le fait que le royaume du Maroc ne peut, en aucun cas, disposer des ressources du Sahara occidental, comme il le fait depuis des décennies. En outre, en ce mois de septembre 2021, la CJE a été beaucoup plus loin, infligeant un cinglant désaveu aux aventuriers d'un néocolonialisme qui joue au caméléon. Son verdict rend non seulement justice au peuple sahraoui, en ce qu'il confirme l'invalidité des accords de pêche et d'agriculture maroco-européens, mais il constitue, surtout, un arrêt éminemment politique, puisqu'il entérine la primauté du droit international sur un droit préfabriqué à Bruxelles, dans le seul but de faire perdurer l'exploitation effrénée des richesses du peuple sahraoui. Soulignant, pour la troisième fois, que le royaume du Maroc et le Sahara occidental sont deux Etats distincts, au regard de la légalité internationale, la CJE stipule, sans la moindre ambiguïté, que le peuple sahraoui, seul, est en droit de donner, librement, son consentement à un quelconque accord et que pour pouvoir exercer, librement, ce droit, il lui faut disposer de son autodétermination. On ne saurait être plus clair et plus ferme que cela, sinon pour rappeler, au besoin, que le représentant légitime et reconnu de ce peuple, par la communauté internationale, est bien le Front Polisario, auquel cas celui-ci est, dorénavant, en droit de poursuivre devant les tribunaux quiconque s'arroge le bénéfice d'un accord sur le dos du peuple sahraoui, le spoliant de ses ressources. Ainsi, la CJE conforte, de manière définitive, cette légitimité et offre au Conseil de sécurité de l'ONU le cadre juridique nécessaire pour sortir de la torpeur dans laquelle il patauge, depuis des décennies, offrant au Makhzen et à ses parrains une marge, sans cesse reportée, pour poursuivre sa fuite en avant. Outre le Conseil de sécurité, l'Union africaine et le CPS ont, également, les instruments requis pour passer à un stade supérieur afin de faire respecter, bon gré mal gré, la légalité internationale, trop longtemps piétinée.

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