La force tranquille
La présidentielle du 7 septembre s'amorce dans un climat d'une sérénité qui tranche avec celles qui l'ont précédée. Non pas parce qu'elle focalise moins. C'est surtout qu'elle a pris forme dans un contexte où le pays connaît une certaine dynamique pratiquement sur tous plans. Une énergie qui est loin de perdre de sa puissance alors que l'on aurait pu penser qu'à l'approche de cette échéance électorale la machine tournerait à moindre régime. L'élection présidentielle étant un évènement majeur dans la vie d'une nation. Quoi de plus normal qu'il soit sous les feux de la rampe. Ce n'est pas qu'il ne l'est pas. Mais pas au point de reléguer au second plan les autres manifestations. Et c'est là justement que l'on a la nette impression qu'une magie indéniable a pris pour que tout tourne en symbiose à la façon d'une danse de derviches tourneurs. Non, le parallèle n'est nullement surdimensionné ni ampoulé. L'Algérie qui portera au Palais d'El Mouradia celui qui aura l'insigne honneur de conduire ses affaires pour les cinq années à venir continue en effet son petit bonhomme de chemin vers un modèle de croissance créateur de richesses sans accroc. Soutenu par des projets d'envergure mondiale dans des secteurs de pointe: mines de fer, de zinc-plomb, phosphates, hydrogène vert pour ne citer que cela. Sans que la machine ne soit grippée ou ne demande à souffler. Sur le plan diplomatique, l'Algérie est toute aussi omniprésente. Elle redouble d'efforts pour que le sang des Palestiniens cesse de couler, pour que le peuple sahraoui puisse exercer son droit à l'autodétermination, à son indépendance, la situation au Mali, au Soudan, en Libye figurent parmi ses principales préoccupations. Faire taire les armes, activer pour promouvoir la paix et la stabilité dans le monde, soutenir la lutte des peuples opprimés en quête d'indépendance figurent au fronton de la République algérienne. Cela résonne comme un leitmotiv. À la manière de: «One, two, three, viva l'Algérie». Un slogan qui fait actuellement vibrer les «arènes» des Jeux olympiques à Paris. Un slogan qui a résonné pour soutenir notre Kaylia Nemour nationale, jeune prodige de la gymnastique mondiale qui a fait retentir Kassaman. En attendant que la talentueuse boxeuse Imane Khelif, future reine de sa catégorie, ne double la mise. Et comme l'on dit jamais deux sans trois l'Algérie pourra compter sur le jeune Sedjati, roi du 800m, pour un triplé historique. Autant de succès qui donneront un goût particulier à l'élection présidentielle du 7 septembre.