L'Expression

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La grande supercherie des 50%

Après le tumulte du «choc des civilisations», voici le tambour du «grand remplacement»! Avec l'annonce tapageuse, mardi dernier, de la réduction du nombre de visas accordés à l'Algérie et à la Tunisie, entre autres pays du Maghreb, l'Elysée cherche à donner des gages à la droite et à l'extrême droite, sur les thèmes ressassés de l'immigration et de l'islam dont se revendique la majorité des communautés d'origine étrangère. A sept mois de l'élection présidentielle, en avril 2022, l'heure est venue, pour le gouvernement et le parti majoritaire, de s'inscrire, avec force, dans le débat en perspective. Hasard du calendrier, le jour même, Marine Le Pen a confirmé sa candidature, en tant que cheffe du Rassemblement national, raison nécessaire et suffisante pour tenter de lui enlever l'attention des médias et de l'opinion. Il suffit, pour s'en convaincre, de noter avec quel entrain le porte-parole du gouvernement a relevé combien la mesure envers les pays qui «refusent de déli-vrer les laissez-passer consulaires indispensables» au renvoi des immigrés, en situation irrégulière en France, est «une décision drastique, inédite et nécessaire». Des sources politico-médiatiques ont, aussitôt, «révélé» que la réduction sera de 50% du nombre de visas délivrés jusqu'alors. Or, 50% de presque rien, c'est moins que rien. Il faut donc ramener la déclaration à sa juste mesure. Un ambassadeur de France à Alger se félicitait, voici quelques années, du fait que 50% des visas octroyés aux Algériens étaient réservés à une région particulière, ce qui laisse supposer que 50% de ces 50% revenaient, sans doute, aux adeptes d'un groupuscule passé du terrorisme verbal au terrorisme tout court! Ainsi, ce taux semble fasciner les dirigeants français qui veulent damer le pion à Marine Le Pen et un certain Eric Zemmour. Ne gâchons pas leur plaisir, car tout ce tapage n'a d'autre sens que celui d'entrer en campagne électorale, ledit Zemmour ayant brandi son lance-flammes qui s'abreuve dans les marécages du racisme et de la xénophobie ordinaires. Malgré 50% de visas en moins, pour les Maghrébins, la France reste toujours aussi triste et, pour s'en convaincre, il suffit de regarder ses prétendus rédempteurs dont le faciès générationnel ferait mourir de rire «nos ancêtres, les Gaulois»! Hissant leur épouvantail du «grand remplacement» (les immigrés imposeraient leur verbe et leur culture à la population «de souche»), ils affichent une caricature caressant dans le sens du poil de la bête tous ceux qui adhèrent à la grande supercherie du siècle nouveau.

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