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La Grève des 8 jours et l’ONU

Le 28 janvier 1957, les armes avaient parlé depuis 820 jours pour que l’Algérie mette fin à une colonisation barbare et sauvage qui durait depuis 127 années. C’est cette date qui sera choisie par le Front de libération nationale pour déclencher une grève générale d’une ampleur exceptionnelle. Sa préparation sera confiée aux responsables des six Wilayas historiques. Elle durera jusqu’au 4 février. La répression a été terrible. Les militaires, accompagnés de policiers et de milices européennes, envahirent les magasins pour les «réquisitionner». Les méthodes utilisées étaient particulièrement violentes : haches, maillets, crochets et même des véhicules blindés furent employés pour défoncer portes et fenêtres, écrira le journaliste et historien Amar Belkhodja âgé à l’époque d’à peine seize ans. Le coup sera cependant rude et double pour l’occupant français. Cet événement fera, en effet, la démonstration de l’adhésion du peuple algérien avec les dirigeants de la Révolution et aura un retentissement remarquable qui dépassera les frontières de l’Algérie, permettant ainsi d’internationaliser la question algérienne. Il dévoilera surtout au monde la face barbare, violente, inhumaine de la colonisation française qui a réduit les Algériens à la condition de sous-hommes, d’indigènes. Les images rapportées par les médias étrangers choqueront l’opinion internationale. 22 journalistes avaient couvert la grève qui coïncidait avec la 11e session de l’Assemblée générale des Nations unies. Une résolution qui a reconnu le droit à l’autodétermination de l’Algérie a été adoptée à cette occasion. Et c’est sur ce terrain, celui de la diplomatie, que la France n’attendait pas venir le coup et sera vaincue. Aït Ahmed, figure emblématique de la Révolution algérienne, y jouera un rôle prépondérant. Il entreprendra une tournée diplomatique en ouvrant, en avril 1956, le bureau de la délégation du FLN à New York dans son appartement du 150 East, à la 56e rue. Il sera secondé par M’hammed Yazid. Une autre figure remarquable de la diplomatie algérienne. Il sera un des négociateurs phare des accords d’Évian signés le 18 mars 1962 par l’inoubliable Krim Belkacem. La fameuse réflexion de Larbi Ben M’hidi «mettez la Révolution dans la rue, le peuple s’en emparera», prendra toute sa dimension et démontrera que l’Algérie tenait en lui non seulement un chef de guerre exceptionnel mais aussi un théoricien, un tacticien hors pair de la guérilla et de la lutte armée. La diplomatie allait faire le reste. Elle tirera sa première salve durant la grève des 8 jours. Et l’Algérie se dirigera inéluctablement vers son destin…

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