La voix de l'Afrique
Fortes d'une relation historique que nourrit un engagement solidaire en faveur de l'émancipation politique et économique du continent, l'Algérie et l'Afrique du Sud mènent, depuis des décennies, un combat commun pour hisser l'Afrique à la hauteur des aspirations légitimes des peuples qui ont longtemps subi l'oppression et l'exploitation coloniales.
En ce sens, les deux pays frères ont une mémoire et un destin communs, de sorte qu'ils oeuvrent sans relâche à un avenir conséquent, aussi bien pour leur propre coopération bilatérale que pour celle, plus globale, de tous les pays membres de l'Union africaine (UA).
L'Algérie a joué un rôle majeur dans la libération de plusieurs pays dont l'Afrique du Sud, le Mozambique et l'Angola, notamment et elle demeure la voix intransigeante
de l'Afrique dont elle porte, haut et fort, les revendications, qu'il s'agisse de l'exigence d'un nouvel ordre économique international ou du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes. Sur ce plan, elle trouve dans le soutien constant de l'Afrique du Sud l'humus salvateur qui permet de progresser vers un avenir prometteur.
Les deux pays partagent des valeurs, des idéaux et des objectifs qui ont droit de cité depuis que Nelson Mandela, l'icône de la liberté et de la dignité des peuples, a souligné, à Alger même, cette communauté de destin et d'ambition. Les présidents Abdeladjid Tebboune et Cyril Ramaphosa travaillent, main dans la main, pour faire avancer la cause africaine en matière de développement, de sécurité et de justice pour les peuples encore opprimés, en priorité les peuples palestinien et sahraoui. Les deux pays travaillent de concert pour arracher, dans les institutions internationales et, principalement, au Conseil de sécurité de l'ONU, la juste place à laquelle a droit notre continent, trop longtemps écarté des défis, des enjeux et, surtout, des décisions qui pèsent lourdement sur son développement et sa sécurité.
Cette dernière est, sans cesse, mise à mal par des appétits voraces et sournois qui visent à confisquer les richesses naturelles des pays en proie à la déstabilisation et victimes du changement climatique dont ils ne sont nullement responsables.
C'est d'ailleurs la raison pour laquelle l'Afrique du Sud profitera de sa présidence du G20, la première d'un pays africain, pour inscrire les priorités du «continent négligé» à l'ordre du jour du puissant forum économique mondial, ainsi que l'a déclaré, lundi dernier,
le président Cyril Ramaphosa. Pretoria assume la présidence tournante du groupe des plus grandes économies du monde depuis le 1er décembre et, à ce titre, elle oeuvrera, avec l'Algérie et le Nigeria, entre autres, à faire «entendre la voix de l'Afrique» à tous les niveaux. «Nous allons être la plus grande histoire de croissance dans les années à venir.
Et notre population va croître à pas de géant...Notre continent va faire beaucoup de bruit. Et nous voulons que ce grand bruit soit reconnu», a dit à cet égard Ramaphosa