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Le baril à contre-courant

Les prix du pétrole sont descendus à leur plus bas niveau depuis six mois. Sous la barre symbolique des 80 dollars notamment. Un Smig pour les pays producteurs, ceux de l'Opep et leurs alliés de l'Opep+ dont les ventes à l'étranger représentent l'essentiel de leurs revenus. Une situation qui n'est cependant pas inconfortable pour l'Algérie en particulier. Le niveau actuel du baril (plus de 76 dollars, hier, en cours d'échanges) représente plus de 16 dollars que celui qui a servi de calcul à la loi de finances du pays, confectionnée sur la base d'un baril à 60 dollars. Rassurant. Mais cela aurait pu l'être davantage. Pourquoi? Parce que les cours de l'or noir auraient dû tout simplement flamber avec le contexte géopolitique actuel au Moyen-Orient. Une région sur une poudrière qui de surcroît possède deux tiers des réserves de pétrole conventionnelles mondiales. Il faut savoir, en effet que les contextes géopolitiques sont une étincelle pour les cours de l'or noir. C'est le cas actuellement. Depuis que l'Iran a, juré de répliquer contre l'entité sioniste qui a ciblé et tué Ismaël Haniyeh patron du bureau politique du Hamas, en plein Téhéran. Cet assassinat d'une personnalité aussi emblématique de la résistance palestinienne, qui se trouvait dans la capitale iranienne pour assister à l'investiture du nouveau président iranien Masoud Pezeshkian a été vécu comme un affront. La réaction du guide suprême iranien a laissé croire qu'il allait être lavé de façon tout aussi spectaculaire que l'a été l'attaque israélienne. «Avec cet acte, le régime sioniste criminel et terroriste a préparé le terrain pour un châtiment sévère pour lui-même, et nous considérons qu'il est de notre devoir de venger le sang (d'Ismaël Haniyeh, Ndlr) qui a été versé sur le territoire de la République islamique d'Iran», avait déclaré l'ayatollah Ali Khamenei. L'embrasement de la région devenait pratiquement inéluctable. Ce qui laissait la porte ouverte à une flambée des prix du pétrole. Surtout que l'éventualité de la fermeture du Détroit d'Ormuz (principale voie de navigation connectant les riches pays pétroliers du Moyen-Orient avec les marchés asiatiques, européen et nord-américain) par l'Iran, en guise de représailles devenait une sérieuse probabilité. Plus de 20 millions de barils y circulent quotidiennement. De la nitroglycérine pour les cours de l'or noir. L'étincelle ne s'étant pas allumée. Le baril a décidé de naviguer à contre- courant...

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