Le «carburant» de l’espoir
Non, ce n’est pas le pétrole qui construira à, lui seul, l’Algérie de demain. Il y contribuera, certes, comme toutes ces ressources inestimables que renferme son sous-sol. La véritable richesse du pays réside cependant dans sa jeunesse. C’est son véritable carburant. Celui qui doit le propulser au rang de pays émergent. Ce n’est donc absolument pas un hasard si le meeting d’Oran d’Abdelmadjid Tebboune, animé dans le cadre la campagne électorale de la présidentielle du 7 septembre, ait été axé sur cette frange de la population. La plus fragilisée en matière d’offres d’emploi. À titre d’exemple, les diplômés du supérieur et ceux de la formation professionnelle représentent plus de la moitié des chômeurs. Un capital humain qui risque d’être dilapidé ! L’Algérie doit revoir sa copie et sa stratégie en matière d’emploi des jeunes, notamment. Très peu d’entre eux intègrent le marché du travail après avoir terminé une formation ou un cursus universitaire pourtant couronné de succès. L’annonce par le Président sortant candidat à sa propre succession de créer 450000 emplois s’il est réélu est assurément une réponse à cette situation. Ces nouveaux emplois seront créés «à la faveur des grands projets qui se concrétiseront en 2025 et 2026, dont le mégaprojet de Gara Djebilet à Tindouf, qui permettra de générer des emplois à Tindouf, Béchar, Oran, Annaba, Jijel, Naâma ainsi que dans d’autres wilayas», a-t-il assuré. L’Algérie a de quoi rendre heureuse sa jeunesse. L´économie nationale bénéficie d’une conjoncture financière confortable. L’inflation recule. Les réserves en devises avoisine les 80 milliards de dollars. Le pays s’est débarrassé du poids contraignant de sa dette extérieure. L’état de ses finances est envié par les pays les plus industrialisés de la planète. Et c’est curieusement vers ces pays que lorgnent les jeunes Algériens qui rêvent d’un ailleurs qui pourrait satisfaire leurs rêves les plus fous mais, au demeurant, les plus légitimes : du travail, un logement et des distractions qui correspondent à leur génération et à leur temps. De ces frustrations doit naître l’espoir d’un mieux-vivre chez soi. L’actuel locataire d’El-Mouradia en a semé les graines à partir d’El-Bahia. Le candidat indépendant s’est engagé à atteindre 500000 jeunes auto-entrepreneurs et de porter le nombre de start-up de 7800 à 20000 lors du prochain mandat s’il est réélu à la tête du pays. De quoi satisfaire une jeunesse qui ne demande qu’à montrer l’étendue de ses talents sur la terre qui les a vu naître.