L'Expression

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Le gouvernement sur les starting-blocks

Pour son premier examen en tant que Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane n'aura pas la tâche facile. Bien qu'appuyé par une large coalition parlementaire, il subira à n'en pas douter les foudres des députés de l'opposition. Quel que soit le niveau de perfection du Plan d'action du gouvernement, Benabderrahmane n'échappera pas à la critique sur l'inflation qui frise l'impensable, ces derniers jours, notamment sur les viandes blanches. On voit, en effet, mal un député de l'opposition laisser passer l'occasion rêvée de mettre l'Exécutif dans «un coin du ring». Le hasard du calendrier a voulu que la première prestation du Premier ministre devant le pouvoir législatif coïncide avec une poussée inflationniste certainement explicable, pas difficilement défendable, compte tenu des circonstances sociales assez particulières, faut-il le souligner. En effet, le Premier ministre devra trouver les mots qui redonnent l'espoir et ouvrent des perspectives à une société assommée par une situation socio-économique, pour le moins, difficile. Il devra donc précéder les questionnements des députés de l'opposition et démontrer que sur ses aspects sociaux et économiques, le Plan d'action apporte aussi des réponses à court terme. Il ne sera certainement pas facile de convaincre les Algériens à travers un discours lu devant l'Assemblée des élus de la nation, et encore moins, ces mêmes élus, dont la mission est justement d'amener le gouvernement à ne pas dévier des engagements qu'il prend devant les représentants du peuple.
Mais en politique, il y a certes l'action, sur laquelle sera jugé l'Exécutif, mais il y a aussi le discours qui donne de la visibilité à une opinion publique, en attente d'un véritable sursaut dans tous les domaines de la vie. Aïmene Benabderrahmane est d'abord un technocrate. Il est porteur d'une vision objective et réaliste à même de booster le pays dans tous les domaines. Il est aussi appelé à faire émerger le politique qui dort en lui. L'enjeu, pour un chef de la majorité présidentielle, est de trouver les ressorts nécessaires pour mobiliser la société et augmenter les chances de l'Exécutif d'aboutir à des résultats positifs. Le propos peut paraître pompeux ou carrément décalé, mais un discours mobilisateur qui fait bouger les lignes est, en soi, un acte politique majeur. C'est dire que la présentation d'aujourd'hui est un exercice constitutionnel, mais également politique. Benabderrahmane mesure-t-il la double dimension de sa mission? On le saura bien assez tôt.

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